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ITINERAIRE n° 3 :
de  SANA'A  à  AL MAHWIT
de  SANA'A  à  AL MAHWIT   : 
 
 
 

                                                                                                                   vers Saada

                       Hajjah 
                                                                                                            Amran
 
 

                                                                                              Thula***
                                                                     Hababah**
                                                     Bokour***                   9
                                                                                                Shibam*
                                                                       Kawkaban***      Hajer Saeed
     AL MAHWIT*         Al Tawilah**                                                          40
                                             40                               35

  vers Khamis Bani Sa'd et Manakha                                                          vers Sana'a


 
Renseignements pratiques sur l'itinéraire :
Kilométrage (de Sana'a) : Shibam : 40 km - Thula : 46 km - Al Tawilah : 75 km -  Al Mahwit : 115 km
Mode de déplacement : Taxi bande bleue - Stop
Gare de taxis à Sana'a : à MATBAH, après le ring-road, près de l'université, sur la route de Thula et Wadi Dhar (pour s’y rendre, prendre le taxi urbain place At Taghir)
Etat des routes : Excellent - Nouvelle route
Situation - Sécurité : barrage de police au check-point sur le plateau au-dessus de Dholaa. Accés autorisé uniquement si accompagné par une agence locale..
  Durée : 1 jour , aller-retour possible dans la journée depuis Sana'a - 2 jours pour bien visiter les villages et un jour de plus pour les amateurs de randos .
Conseil : Etape dans la région (Thula , Shibam , Kawkaban ou plus loin , Al Mahwit ) .
Intérêts : Architecture des villages de montagne : Thula***, Al Tawilah** Villages perchés : Kawkaban***, Bokour***. Rando., cultures en terrasses

La route qui rejoint Sana'a à Al Mahwit traverse l'une des régions les plus vertes et les plus variées du Yémen. A moins de 100 km de la capitale, cet itinéraire réunit tous les aspects qui font le charme et le particularisme des montagnes yéménites : Thula et son architecture unique, Shibam et son marché le vendredi, les villages perchés de Kawkaban et Bokour se confondant dans le paysage, sans oublier Al Tawilah, Al Mahwit, la cascade du wadi Al Ajr et les cultures en terrasses de qat qui reverdissent après la saison des pluies. 
De Sana'a, la route rejoint Shibam et son souk après avoir traversé un austère plateau rocailleux. Il convient de prévoir deux jours minimum pour bien visiter toute cette région riche en découvertes.
Le premier jour, vous pourrez visiter Thula, Habbabah et Shibam. Une nuit dans l'un de ces villages s'impose. Le lendemain, en vous préparant à une longue journée, vous pouvez monter de Shibam à Kawkaban à pied, puis continuer vers Bokour avant de redescendre vers Al Tawilah par la piste. De là, vous pouvez rejoindre Al Mahwit et y passer la nuit, ou retourner vers la capitale. Les amateurs de randonnées relieront tous ces villages à pied et n'hésiterons pas à s'attarder un troisième jour. (cf rando)



de Sana'a à Shibam (40 km)
 
Km 0 :
(Km 115)
La route quitte le ring road au niveau du nouveau campus universitaire. A droite, on reconnaît la faculté de médecine, offerte par le Koweit.
Km 5 :
(Km 110)
Petit marché au qat. Laissez la route de Wadi Dhar pour bifurquer à gauche en direction de Thula
Km 9 :
(Km 106) 
Entre vergers et plantations de qat, se dresse le village de Dholaa, ancien lieu de résidence du président Ahmad Husayn al Ghasmi, assassiné en 1978.
Km 12 :
(Km 103)
Après une montée en lacets, petit col. Beau point de vue.
Km 14 : 
(Km 101) 
Bayt Naam . Contrôle de police. 1 km après sur la droite, un wadi part dans une petite gorge : très belle rando qui permet de rejoindre Wadi Dhar (2h).

Le trajet continue au milieu d'austères plateaux rocailleux assombris par le ton noir de la roche basaltique. Au loin sur la crête, le village de Kawkaban, confondu dans le paysage, apparaît lentement avec à son pied Shibam. Plus à droite, repérable à sa forteresse, Thula.

La police a parfois interdit l’accès aux touristes non accompagnés par une agence locale au-delà du check-point de police, à mi-chemin entre Bayt Naam et Hajer Saeed. Mais les barrages de police à cet endroit restent relativement rares.
 
Km 33 :
(Km 82)
Hajer Saeed. Petit village qui marque la fin du plateau. De la route à la sortie du village, beau point de vue sur le fond d'un wadi cultivé et traces d’un ancien cimetière.
Km 37 : 
(Km 78)
Carrefour à l'entrée de Shibam, avec bifurcation à droite vers Thula et Hababah, tout droit vers Shibam.




Km 40 : SHIBAM * : (2520 m)                       retour haut de page
(Km 75 )  
S’y rendre : Taxi bande bleue de Sana’a - le stop marche bien dans toute la région.
Temps de visite : 1h - Pose déjeuner recommandé dans l’un des deux funduqs.
Intérêt : village de montagne - marché du vendredi Shibam, à ne pas confondre avec l'autre Shibam dans le Wadi Hadramaout, est une petite bourgade blottie au pied de la falaise de grès du Djebel Kawkaban dans un site splendide.
Histoire :
Au Ier siècle de notre ère, alors que le royaume de Saba déclinait progressivement au profit de l'Etat Hymiarite, un certain nombre de petits états déclarèrent leur indépendance un peu partout sur les Hauts Plateaux. Shibam fut provisoirement la capitale de l'un d'eux. Mais il faut attendre le IXe siècle pour que Shibam réapparaissent sous les feux de l'histoire. En 829, Yu'fir ibn Abdulrahman, notable de Shibam, commença à s'opposer au gouverneur du Yémen nommé alors par le calife abasside de Bagdad. En 876, son petit-fils, le prince Muhammed Yu'fir, tout en administrant la région pour le compte du gouverneur, établit progressivement les bases d'un nouvel Etat autonome, qui allait pendant 20 ans régnait sur une grande partie de la région des Hauts Plateaux.

Visite :
Shibam a gardé son importance et son animation grâce à son marché hebdomadaire du vendredi. En remontant la rue principale, on franchit le porche de la porte principale qui débouche dans la vieille ville et son intéressant souk presque totalement abandonné. Les échoppes y sont minuscules, fermées par des volets en bois et protégées par un péristyle aux superbes colonnes en pierre. 
En y regardant de près, certaines pierres de ces colonnes et des maisons avoisinantes - originaires des restes de constructions préislamiques- sont gravées d'inscriptions sabéennes, attestant l'ancienneté de la ville. Les enfants du village aident les touristes à retrouver ces inscriptions.
En continuant dans la vieille ville, on arrive à La Grande Mosquée de Shibam, l'une des plus anciennes du Yémen, fondée au IXe siècle par le prince Asa'd Ibn Abi Yu'fir sur l'emplacement d'un ancien temple pré-islamique hymiarite.
Au-dessus du village, la falaise gréseuse est percée d'une multitude de cavités artificielles, ayant servi tantôt de refuge aux armées royalistes pendant la guerre civile dans les années 60, tantôt de citernes, ou encore aujourd'hui d'habitations troglodytiques.

Une ballade au pied de la falaise vous permettra d’observer ces habitations troglodytiques et de jouir d’un point de vue superbe sur le site de Shibam. Pour ceux qui désirent marcher un peu plus, au-dessus du village, un sentier pavé conduit à Kawkaban en 1h/1h30 de marche. Cette agréable ballade est très vivement recommandée. (cf rando )

Hébergement à Shibam :
- Chez HAMIDA : Funduq au centre, première route goudronnée à gauche, puis sur la droite - Ambiance familiale.
Et deuxième funduq Hamida à la sortie du village en direction de al Mahwit
- IRBA guest house : prendre une piste à droite au niveau du marché à l'entrée du village, continuer 1 km vers le nord. Rudimentaire, nourriture moyenne mais accueil chaleureux. 


VILLAGES AUX ALENTOURS DE SHIBAM :


THULA*** : (2640 m) 3km avant le centre de Shibam en provenance de Sana’a, prendre au carrefour la route de droite. Thula se trouve 9 km plus loin. 

 
S’y rendre : Taxi direct depuis Sana’a (46km) ou Shibam (9 km) - Stop possible de Shibam
Temps de visite : 2 à 3h .
Intérêt : Village le plus intéressant de la région et l’un des plus beaux du Yémen.
Considéré par beaucoup comme l'un des plus beaux villages du Yémén , Thula, qui compte environ 3000 habitants, est un joyau de l'architecture yéménite. Situé au pied de la forteresse Husn Al Ghurab, le village domine un paysage de terrasses s'étendant à perte de vue.
Histoire :
La forteresse, perchée sur un impressionnant piton rocheux, a souvent servi de refuge aux habitants en cas d'attaque. Au XVI siècle, l'Imam Muttahir Sharaf ad Din s'y réfugia et sauva le village des agresseurs turcs, pourtant mieux armés. Mais elle fut détruite en 1872 par les Ottomans, après un siège héroïque, tout comme le village voisin de Kawkaban.

Visite :
Après avoir longé les anciens remparts du XVIIIe siècle, la route passe le porche de l'enceinte pour déboucher sur une placette entourée d'échoppes d'antiquaires, au pied du funduq, point de départ de la visite. Il ne vous reste plus qu'à vous laisser emporter par le charme du village, au gré de ses innombrables ruelles.
Les maisons, dont les plus vieille ont plus de 500 ans, sont presque toutes intactes. Certaines ont la particularité de posséder une cour avec un jardin privatif. Le rez-de-chaussée servait d’entrepôt et l’étage supérieur, de repli pour la famille en cas d’attaque.
 Hautes d'une vingtaine de mètres, entièrement construites en grès ocre-orangé, elles sont ornées de frises aussi extraordinaires que variées, uniquement obtenues par assemblages de pierres de taille, sans équivalent dans le pays : formes circulaires autour des fenêtres, frises à motifs géométriques s'élançant verticalement le long des murs ou disposées horizontalement au niveau de séparation des étages,... 
 Le niveau des cuisines se repère aux petites ouvertures en quinconces noircies par la fumée. Peu de villages peuvent se vanter d'une telle finesse de construction, d'un tel souci de décoration architecturale.
En se dirigeant vers le sud le long des remparts, on peut observer les citernes du village, l'ancienne porte Al Hadi restée en état, et juste au-dessus, l'ancienne école coranique et ses bassins à ablutions du XVIe siècle. Tout près de là, ne manquez pas d'aller jeter un oeil au hammam repérable à sa coupole blanche. En fonction du jour réservé aux femmes ou aux hommes, vous pourrez pénétrer dans ces minuscules et étonnants bains publiques. Derrière le hammam, du haut des murailles, la vue est superbe sur les alentours.
Le pittoresque souk remonte une ruelle sinueuse qui serpent le long des pentes du village. Ici les minuscules échoppes ont conservées leurs portes en bois sculptées. Certaines portent la croix de David, preuve de la présence d'une ancienne colonie juive. L'activité artisanale, autrefois limitée au travail du bois et du métal, a presque totalement disparue aujourd'hui, excepté un forgeron utilisant encore des soufflets manuels. Mais avec le développement du tourisme, les commerces d'antiquités ont repris le relais.

Pour la visite du village, demandez Nabil qui tient une petite échoppe de souvenirs dans la rue principale du souk. Avec un peu de chance, il vous permettra d’accéder au hammam. La visite vaut vraiment le coût mais n’est pas toujours autorisée.


Hébergement à Thula :
- Le PALAIS de L’IMAM : un seul funduq à Thula. Confortable, mais sanitaires pas toujours très propres.
Cet ancienne habitation de l'Imam est un mélange de l'architecture de Thula (construction en pierres) et de Sana'a (mafraj , motifs blancs). Montez au mafraj, ne serait-ce que pour admirer le paysage et la décoration intérieure. 
- Où boire un thé à Thula :
Juste en face du funduq, petit resto avec terrasse (s'il vous plait !) Le meilleur thé bu au Yémen, avec feuilles de menthe fraîche, mais patron un peu quémandeur .




HABABAH**                                        retour haut de page  
S’y rendre : taxi ou stop de Shibam ou de Thula.
Temps de visite : 30 mn - 1h
Intérêts : citernes d’eau, parmi les plus belles du pays ; superbe ensemble architectural du village 
Si vous avez un peu de temps, il ne faut pas hésiter à faire un petit détour au village de Hababah, situé entre Shibam et Thula.Le village de Hababah se présente tel un château-fort, avec ses hautes maisons fortifiées d'une parfaite unité.
 Mais la réputation du village tient en ses réservoirs d'eau, intacts et toujours remplis. La citerne est commune avec la mosquée adjacente : à l'heure de la prière, les hommes y font leurs ablutions tandis que les femmes et les enfants, dans un va-et-vient incessant, s'y succèdent pour remplir leurs bidons et récipients.




KAWKABAN*** (3000 m )                                     retour haut de page  
S’y rendre : en voiture : En taxi ou en stop de Shibam. De Shibam , prendre la route de Al Mahwit . 2 km après, prendre la route goudronnée à droite en direction de Kawkaban (fléché) que l’on atteint par une superbe route récente
 à pied : Ballade recommandée.Un sentier remonte une immense faille jusqu'à Kawkaban ( cf. Rando. pédestre).1h à 1h30 de marche.
Temps de visite : 2 à 3h
Intérêt : architecture - Point de vue extraordinaire
Kawkaban surplombe Shibam et tous les alentours du haut de l'impressionnant Djebel Kawkaban. Le village s'étale sur une vaste plate-forme naturelle cernée d’abruptes falaises, offrant un superbe panorama sur la plaine environnante et sur Shibam en contre-bas. L'architecture en pierre de Kawkaban est typique des villages de la région.
Histoire :
L'histoire de Kawkaban est très liée à celle de Shibam. Kawkaban fut certainement édifier pour permettre aux habitants de Shibam de venir se réfugier en cas d'attaque.
L'unique porte d'accès au village et ses imposantes murailles ont longtemps rendu la forteresse imprenable. L'imam et son armée zaydite s'y replièrent durant la première occupation turc au XVIe siècle. Elle devait pourtant céder aux assauts ottomans en 1872, lors de la seconde occupation turque. Dans les années 60, Kawkaban fut même bombardé par l'aviation égyptienne soutenant les républicains en guerre contre l'armée royaliste qui y avait trouvé refuge.

Visite :
Le style architectural est semblable à Thula : maisons de plusieurs étages ornées de frises à motifs avec la pierre comme unique matériau de construction.
Il vous faudra traversée le village en passant devant le funduq et atteindre l'autre côté du promontoire pour jouir d'un panorama extraordinaire: sous vos pied, les parcelles cultivées s'étalent à perte de vue, changeant de couleurs au rythme des saisons.
Pour des raisons de place et de difficultés de ravitaillement en eau, Kawkaban a vu son déclin progressivement s'accentuer ces dernières années au profit de Shibam. Certains yéménites attachés à leur maison restent pour donner encore un peu de vie au village. Depuis quelques années, des citernes artificielles ont pallié au problème de ravitaillement en eau.

Hébergement à Kawkaban :
Il existe trois funduqs à Kawkaban, nous n’en citerons que deux :
- KAWKABAN Hôtel : traversez tout le village par la rue principale, en vous dirigeant vers la falaise de gauche (est), vous passerez devant obligatoirement. Nourriture excellente. Accueil chaleureux.
- JABAL KAWKABAN Hôtel : à toucher le précédant hôtel. Beaucoup plus clinquant, beaucoup plus chère aussi et pas mieux. Ne fait pas resto.

Attention : le soir , Kawkaban est désert. Mis à part les funduqs , vous ne trouverez pas d'autres lieux de restauration.




BOKUR***                                                          retour haut de page  
S’y rendre : Difficile d'accès car pas de route. Depuis Kawkaban en  4X4, mais tous les chauffeurs ne connaissent pas la piste. 
 A pied (4h) uniquement par beau temps
Temps de visite : 2 à 3h
Intérêt : village-forteresse,
A l'est de Kawkaban, une piste conduit, après deux heures de 4X4, à Bokur en longeant le haut plateau rocailleux du Djebel Kawkaban. 
La piste est en très mauvais état, il vous faudra obligatoirement un véhicule tout-terrain ainsi qu'un bon guide connaissant parfaitement l'itinéraire.Malgré l'inconfort du trajet, vous ne regretterez pas la visite de Bokour, l'un des sites les plus saisissants du Yémen. Bokour est un véritable nid d'aigle dont les ruines se repèrent à des kilomètres par beau temps. 

Visite :
La piste s'arrête près des citernes du nouveau village.
Longez la falaise vers le Nord (vers la droite en arrivant), jusqu'au célèbre rocher de Bokour, une avancée rocheuse de quelques mètres carré au-dessus du vide. Peu visible, on peut ne pas le remarquer même en y étant très près. Mais les enfants du village vous éviterons de le chercher. La vue sur le wadi La'a et ses cultures en terrasses, plusieurs centaines de mètres en contre-bas, est très impressionnante. Les personnes sujettes au vertige éviteront de s'approcher trop près du précipice.
Pour atteindre le village-forteresse du vieux Bokour, il vous faudra grimper un petit sentier escarpé qui franchi son unique porte. L'ancien village, aujourd'hui abandonné, est perché sur deux vertigineuses petites plate-formes rocheuses, reliées entre elles par une passerelle construite de troncs d'arbres et de pierres entassées. Là aussi, le passage de cette passerelle est déconseillée aux personnes sujettes au vertige. Du haut de ce village-forteresse, assemblage savant de blocs de pierres au ras de la falaise, la vue est imprenable sur tous les alentours.
l’entrée du vieux village (au niveau de son unique porte) est parfois payante (100 rials). En raison des éboulements des maisons en ruine, le sommet du vieux village est fermé depuis l’été 97 - se renseigner sur place pour une visite possible). Il reste possible de visiter la partie basse.
A Bokour, les montagnards ont mis au point des techniques très ingénieuses pour essayer de pratiquer l'agriculture sur ce plateau rocailleux : ils amassent les excréments des animaux dans de minuscules petits enclos circulaires de quelques mètres de diamètre, entourés de murettes de pierres

Attention : pas d’hébergement à Bokour.

Retour :
Le trajet aller-retour et la visite de Bokour demande une bonne demi-journée. Il n'existe aucun funduq à Bokour. Vous pouvez passer la nuit dans l'un des funduqs de Shibam ou Kawkaban, puis rejoindre Bokour le matin, et redescendre vers Al Tawilah l'après-midi.




ZAKATINE ***                                                 retour haut de page  
S’y rendre : Plus facile d'accès que Bokour. Depuis Kawkaban, 4X4 ou à pied (2h). Au départ de Kawkaban, prendre la piste de Bokour, puis bifurquer sur la droite pour rejoindre le bord de la falaise. Zakatine se repère alors, mais sentier mal indiqué et peu visible.
Temps de visite : 2 à 3h
Intérêt : village-forteresse, même style que Bokour
Zakatine est un minuscule nid d’aigle perché au bord de la falaise au bout d’un cirque. Cette impressionnante place fortifiée domine à pic le village de Hababah. (il est d’ailleurs possible de se rendre à Zakatine à pied au départ de Hababah)
Pour les touristes un peu pressés, la visite de Zakatine peut remplacer un détour à Bokour. Mais si vous avez le temps, n’hésitez pas à visiter les deux villages.

Si vous désirez louer un 4X4 à la journée à la dernière minute pour vous rendre à Bokour ou Zakatine, demandez au funduq " chez Hanida " à Shibam. Le fils de la patronne, Adban, est chauffeur de taxi et possède une Toyota tout-terrain. A vous de négociez le prix, généralement moins chère qu’à Sana’a. N’étant pas toujours présent au funduq, il faut mieux se renseigner et réserver la veille, ou directement auprès d'une agence à Sana'a.


de Shibam à Al Tawilah (35 km) :              retour haut de page

Km 40 : Shibam.
(Km75)
 
Km 48 : L'excellente route qui 
(Km 67)   mène de Shibam à Al Tawilah, laisse les falaises de Kawkaban pour atteindre au km 48 le col de Bal Al Ajar, repérable à ses tours de guet en ruine. Elle redescend ensuite dans un vaste cirque chaotique verdoyant, irrigué toute l'année par le wadi Ajar, où les maisons sont construites à même les gros blocs de rocher.
Km 53 : Après avoir franchi le talweg du wadi Ajar (Km 62) et commencé l’ascension du col opposé,
bifurquez sur une petite piste à droite conduisant au fond du cirque. C'est l'occasion d'admirer l'une des seules cascades du Yémen.

Ici, en raison de l'abondance en eau, la végétation et la faune sont différentes. On rencontre ainsi dans cette "vallée verte" des plantations de café et de maïs. 

  Un vieux sentier permet d'atteindre le sommet de la chute d'eau et les villages supérieurs . Ballades à ne pas manquer !

De retour sur le goudron en direction de Al Mahwit, petits villages et terrasses se succèdent aux couleurs variant au rythme des saisons. Le sorgho coupé est souvent mis à sécher perché sur les arbres .
Une vingtaine de kilomètres plus loin, on repère les quatre pitons rocheux qui domine Al Tawilah bien avant d'atteindre le village.




Km 75 : AL TAWILAH**                                   retour haut de page
(Km 40)  
S’y rendre : taxi bande bleue sur l’axe Sana’a-Al Mahwit. Le stop marche très bien sur cet axe.
Temps de visite : 2h (avec les alentours)
Intérêt : village de montagne : site et architecture
Ce superbe village est surtout remarquable pour son site : en effet, Al Tawilah est construit au pied de 4 immenses pitons fortifiés qui se dressent 100m plus haut, et surplombe les vallées alentours.
Al Tawilah a conservé aussi son ambiance de village de montagne grâce notamment à son souk animé.
Histoire :
Al Tawilah est cité pour la première fois au Xe s. par l’historien arabe Al Hamdani. Mais de nombreuses inscriptions sur les pierres de construction de l’ancienne enceinte et de la mosquée prouvent une occupation des lieux dès l’époque pré-islamique.
Au IVe s., Al Tawilah était déjà une cité hymiarite.
En 829, elle appartient à l’empire de Yu’fir (dont la capitale est Shibam). L’origine du nom du village, Al Tawilah, date certainement de cette époque.
Les fortifications sont construites sous le règne de Al Mansur (1196-1227). Elles seront terminées en 1210.
En 1410, Al Tawilah est déjà reconnu comme une puissante cité.
 
Visite :
Le souk de Al Tawilah a conservé une certaine activité : il est remarquable par ses arcades qui bordent ses ruelles, et par l’étroitesse de ses boutiques (comme le souk de Shibam et d’autres souks des villages de la région).
Plusieurs maisons du villages présentent de belles particularités architecturales.
Vous pouvez gravir les ruelles jusqu’au pied des 4 pitons rocheux et jouir d’une belle vue sur le village. Jusqu'à présent, l’accès au sommet des pitons était interdit.

  traversez la bourgade en vous dirigeant vers l'ouest et continuez quelques centaines de mètres au milieu des terrasses : la vue est superbe sur la vallée du wadi de La'a et ses terrasses, et au loin vers le nord-est (la droite en arrivant), on devine le vieux village perché de Bokur.
il est possible de rejoindre Bokur à pied au départ de Al Tawilah : à l'entrée du village, côté Shibam, une piste monte vers la droite (cf rando).


Hébergement à Al Tawilah :
2 à 3 funduqs dans le village, sommaires.
- Chez ALI : dans le centre, près de la mosquée - Funduq simple - Salle d'eau rudimentaire - Pas de douche .
- L'Alsslam : l'un des moins pires. 
 

De Al Tawilah, une superbe route conduit à Al Mahwit, entre terrasses et champs de sorgho.




Km 115 : AL MAHWIT *                                    retour au haut de page
(Km 0)  
S’y rendre : terminus des taxis bande bleue en provenance de Sana’a.
Temps de visite : 1h
Intérêt : village de montagne.
Al Mahwit est un intéressant village de montagne, avec ses magnifiques maisons accrochées sur les collines avoisinantes. Toutefois, si vous êtes un peu pris par le temps (et les kilomètres !) et ne continuez pas par le wadi Sari vers Khamis Bani Sa’d, un détour par Al Mahwit ne s’impose pas. La visite des villages précédents (Al Tawilah, Kawkaban, Bokour ou Zakatine) est certainement plus intéressante.

Hébergement à Al Mahwit :
- Hotel AL MAHWIT :  Propre - Bien tenu - Professionnel - Nouvelle étape agréable. Restauration chère. Petit déjeuner intéressant. 
- Hôtel NIL : beaucoup plus simple. Sans plus.

Pour ceux qui ont le temps, continuer vers Khamis Bani Sa'd et le Djebel Harraz par le wadi Sari. Piste extraordinaire au fond du wadi, mais à éviter en période d'orages et pendant la saison des pluies. Bonne piste, mais en 4X4 de préférence. Stop possible.