DOUANE
:
Par avion, la plupart des touristes arrivent à
l'aéroport de Sana'a. Les vols pour Aden sont peu nombreux, et la
ville ne présente pas un point de départ intéressant
pour un voyage touristique (cf Se rendre
au Yémen par avion). Mais quelque soit votre aéroport
d'arrivée, les formalités douanières à sont
relativement simples et peu contraignantes pour les étrangers :
-
Vous devrez remplir une fiche d'information classique (de couleur bleue)
qu'on vous remet à l'aéroport ou dans l'avion. Prévoyez
déjà un lieu d'hébergement (simplement un nom d'hôtel)
à indiquer sur la fiche. Cette fiche sera présentée
avec votre passeport au poste de douane dès votre arrivée
à l'aéroport.
-
Tous les bagages sont ensuite soigneusement inspectés, puis marqués
à la craie pour franchir le dernier contrôle de la salle de
débarquement.
-
Vous n'avez le droit d'importer que deux litres d'alcool par personne (pour
les non-musulmans).
-
Evitez d'emporter des revues aux photos choquantes (femmes dénudées),
même si ces dernières peuvent vous paraître complètement
anodine. De toute façon, vous ne risquez que la confiscation de
vos magazines et la perte de temps.
-
Tous films ou vidéocassettes sont réquisitionnés à
l'aéroport afin d'être visionnés, puis vous sont restitués
environ une semaine plus tard. Pour vous évitez des tracasseries
administratives et si amenez votre camescope pendant votre voyage, prenez
avec vous des cassettes vierges sous plastiques.
-
Par précaution, emportez les factures de vos appareils photo ou
autre appareil électronique.
Au départ du Yémen :
-
A l'aéroport, vous devrez remplir une autre fiche (de couleur verte)
et faire tamponner le visa de sortie sur votre passeport juste avant la
salle d'embarcation.
-
Il est interdit, en théorie, d'exporter des objets vieux de plus
de quarante ans. Mais tout ce que l'on trouve dans les souks (argenterie,
bijoux, ...) est beaucoup plus récent.(cf Achats
au Yémen)
-
Si vous avez prolongez votre visa sur place ( cf Visa),
un visa de sortie peut vous être demandé, sans lequel vous
risquez d'être refoulé à l'aéroport. Ce visa
de sortie s'obtient aux bureaux d'immigration (là même où
vous aurez fait prolonger votre visa). Une agence de tourisme locale pourra
vous renseigner en cas de questions ou de problèmes.
ARRIVEE
ET
PREMIER JOUR A SANA’A :
L'aéroport de Sana'a se trouve à 10 km environ
du centre ville. Si vous voyagez seul, vous serez obligé de prendre
un taxi pour vous y rendre :
Prendre un taxi et quitter l'aéroport :
Les taxis, reconnaissables à leur bande noire, stationnent directement
à la sortie du hall de l'aéroport.
Le prix de la course pour un véhicule vers le centre-ville, varie
entre 5 et 10$ (un peu élevé!). Prévoyez donc des
petites coupures en dollars, ou changer quelque dollars à l'aéroport
(cf ci-dessous)
Toujours se mettre d'accord sur le prix de la course avec le chauffeur
avant de monter. Les chauffeurs n'exagèrent pas et respectent le
prix convenu.
Choisir le premier hôtel :
Essayez de choisir préalablement une adresse d'hôtel à
donner au chauffeur, tout en sachant qu'il facilement possible de changer.
Sinon, demandez-lui de vous laisser sur la place Taghir ou dans la vieille
ville (medina gadine) : la plupart des hôtels se trouve dans l'un
des ces deux secteurs, et il est possible de visiter plus hôtels
dans un espace restreint avant de faire son choix (cf Hébergement
et Hébergement à Sana'a). Attention : "hôtel" en arabe
se prononce FUNDUQ.
Changer à l'aéroport :
Il est possible de changer votre argent à l'aéroport, mais
le cours est un peu plus désavantageux qu'au souk (cf Change).Le
bureau de change se trouve dans le hall de l'aéroport. Mais il se
peut que les horaires d'ouverture du bureau ne correspondent pas avec votre
heure d'arrivée.Le bureau est généralement ouvert
le matin (de 8h à 12h), mais de façon souvent irrégulière.
Vous pouvez toujours rencontrer quelqu'un à l'aéroport (voyageur
ou client de taxis yéménite) qui acceptera volontiers de
changer vos dollars en rials. Dans ce cas, prévoyez de chnager une
petite somme (10 à 20$ par exemple). Sinon, attendez votre installation
à l'hôtel avant de changer votre argent (les gérants
des hôtels acceptent sans difficulté de vous avancer des rials),
ou demandez au chauffeur de vous conduire directement aux changeurs dans
le souk.
Retourner à l'aéroport :
Dans le sens retour Sana'a-aéroport, prenez n'importe quel taxi
urbain à bande noire. Le prix de la course coûte environ 500
à 700 rials. Attention, "aéroport" en arabe se prononce MATAR.
ARGENT
ET
CHANGE
:
Monnaie :
La monnaie locale est le Rial. Avant la réunification des deux
Yémen, le Sud utilisait le Dinar, que l'on peut encore rencontrer
mais qui tend à disparaître. Attention, le taux est différent
entre le Rial et le Dinar :
1 dinar = 2,6 rials environ
100 rials = 3,8 dinars
Le rial permet de tout payer : restaurant, hôtel, achats, locations
de voiture, transport, ....
Taux de change :
Il existe deux taux de change au Yémen : un premier dit "officiel"
utilisé pour les transactions bancaires, et un second dit "marché
noir", beaucoup plus avantageux et tout aussi officiel que le premier !
Le situation économique toujours changeante (même si elle
est relativement calme actuellement), il est très difficile de donner
un cours, même approximatif, du Rial au marché noir.Celui-ci
flucte quotidiennement.
En 2003, 1 $ valait à peu près 175 rials,
* Attention : ce
cours est indicatif et peut changer parfois très rapidement.
La différence entre le taux officiel et le taux du marché
noir peut varier du simple au quadruple, voire plus !
Où et comment changer :
Pour se procurer des Rials, il existe plusieurs moyen :
dès votre arrivée à l'aéroport. Le bureau
de change se trouve dans le hall. Généralement ouvert le
matin, les horaires d'ouverture restent très irréguliers.
soit changer au marché noir dans la rue, chez les commerçants
ou dans les boutiques du souk prévues à cet effet à
Sana'a, Taêz, Al Mukalla, Aden mais aussi dans les villes plus petites.
Le taux y est beaucoup plus intéressant qu'ailleurs. Les changeurs
sont généralement honnêtes.
soit dans les Banques, au taux officiel, donc très désavantageux
par rapport au marché noir, mais qui acceptent les traveler-chèques.
soit dans les grands hôtels (Taj Sheba ou Sheraton à
Sana'a, Movenpick à Aden), au taux officiel, mais qui acceptent
aussi les travelers-chèques.En cas de besoin (lors de votre arrivée
par exemple), les hôtels de catégories moyennes peuvent vous
avancer des rials.
dans les villages et petites villes du pays, certains commerçants
proposent de changer, mais uniquement des dollars US.
Mais d'une manière générale, ou que vous soyez dans
le pays, vous trouverez toujours quelqu'un pour changer. Les changeurs
professionnels, à l'image des yéménites, sont honnêtes.
Ils comptent leurs énormes liasses de billets avec une dextérité
et une rapidité incroyable. Recomptez toujours vos billets mais
vous n'aurez qu'exceptionnellement de mauvaises surprises.
Il arrive parfois que le gouvernement décide de fermer les boutiques
de change du souk et interdise tout change au marché noir dans la
rue. Ces mesures restent exceptionnelles et ne durent que quelques jours.
Quelle monnaie changer :
Les rials se changent principalement contre des dollars US (coupures
de 100 $, billets à partir de 1990, parfois coupures de 50$), et
des Euros, mais aussi contre des livres anglaises.
Les grosses coupure (100$US) se changent à un taux plus intéressant,
mais certains changeurs n'acceptent que des coupures de 100 $US. En ce
qui concerne les dollars, ne prenez que des coupures émises à
partir de 1990, sinon vous ne pourrez pas les changer.
Prévoyez aussi des petites coupures de 5 ou 10 $, pour votre
transfert de l'aéroport à Sana'a par exemple.
Les billets sur place sont de 5, 10, 20, 50, 100, 200 et 500 Rials.
Les pièces ont presque totalement disparues.
Cartes de paiement et chèques de voyage :
Les travelers-chèques ne sont valables que dans les grands hôtels
(Taj Sheba ou Sheraton à Sana'a, Aden Hôtel-Movenpick à
Aden) et certaines banques mais à un taux plus désavantageux
qu'au marché noir.
Le paiement par cartes (visa) n'existe que dans les hôtels de
luxe 5 étoiles, les compagnies aériennes et certaines agences
touristiques.Il n’y aucun distributeur de billets automatique.
Le liquide reste donc le meilleur mode de paiement.
Coût de la vie :
Le coût de la vie est modeste pour un touriste français.
Sans faire d'excès et en évitant les hôtels luxueux,
comptez un budget d'environ 80F par personne et par jour en ville et 60F
dans les funduqs (repas et hébergement, sans compter le transport
et les achats divers). Les hôtels à Aden sont beaucoup plus
chers.
Pour les yéménites, la situation est de plus en plus
difficile. La crise économique s’est accentuée ces derniers
mois et certains prix ont flambé (carburants par exemple).
Quelques idées de prix moyens :
Salaire moyen au Yémen : 6000 R
-
Petit déjeuner : 100 à 150 R (5 à 7F)
-
Repas : 300 à 500 R (15 à 25F)
-
Thé : 10 R (0,5F)
-
Une bouteille d'eau : 25 à 30 R (environ 1,5F)
-
Un paquet de cigarettes : 70 à 120 R (3 à 5F)
Si vous êtes à court d’argent :
Si vous êtes français, les Banques Indosuez de Sana'a,
Aden, Taëz Al Hoddeidah et Al Mukalla peuvent vous procurer des dollars
sans problème sur présentation de votre carte bleue et de
votre carnet de chèques (les 2 de préférence). Il
vous en coûtera une petite commission.
2000 F = 40 F de frais.
Banque Indosuez à Sana'a : rue Al Qasr PO Box
651 Sana’a 272 801/2/3, rue perpendiculaire à la rue Ab Moghni,
entre l’hôtel Taj Sheba et la place At Tahrir.
L'HEBERGEMENT
ET
LE CAMPING :
Hôtels :
Dans la plupart des grandes villes, il existe des hôtels modernes
de différentes catégories :
- catégorie Palace 5 étoiles : uniquement à
Sana'a et Aden.
Prix : de 180 à 250 $ la nuit.
- catégorie moyenne : hôtels modernes confortables
avec climatisation et salle de bains ou douche dans la chambre. Principalement
dans les grandes villes. Prix : 20 à 100 $ la nuit.
- catégorie simples : hôtels simples au confort
souvent spartiate. Prix : 8 à 20 $ la nuit.
Mais il faut savoir que les hôtels yéménites se
détériorent très vite et que l'ancienneté du
bâtiment peut devenir un critère déterminant votre
choix. N'hésitez donc pas à visiter les chambres avant de
réserver.
* Attention, les hôtels
sont beaucoup plus chers à Aden.
Funduqs :
Dans la plupart des villages, le lieu d'hébergement est le célèbre
Funduq ("hôtel" en arabe), auberge rudimentaire où l'on dort
sur des matelas à même le sol, dans une grande pièce
collective. Les sanitaires laisse souvent à désirer mais
l'accueil est chaleureux et le prix modeste. Depuis le développement
du tourisme ces dernières années, un effort d'hygiène
et de restauration a été entrepris dans bon nombre d'entre
eux.
Prix : l'équivalent de 20 à 40F (on paie en rials), incluant
parfois le repas.
A Sana'a, préférez le charme des Funduqs touristiques
dans la vieille ville qui sont de vieilles maisons typiques aménagées
: ils sont généralement bien tenus à cause de la clientèle
touristique, et le dépaysement est garanti. Sanitaires sur le palier
mais propres.
Prix : entre 12 et 20 $ (on paie soit en dollars, soit en rials).
Chez l'habitant :
Contrairement à d'autres pays musulmans, l'hébergement
chez l'habitant n'est pas une pratique très courante, la barrière
de la langue constituant certainement le principal obstacle. Ceci n'enlève
rien à l'hospitalité yéménite : il n'est pas
rare d'être invité à boire le thé ou à
partager le repas, mais on reste rarement dormir. Mais on retrouve souvent
l'ambiance familiale dans les funduqs de certains village, où tous
les membres de la famille s'affairent soit à l'accueil, soit à
la cuisine, soit au service.
Camping et bivouac :
Les campings officiels n'existent pas au Yémen.
Sur les plages de la Mer Rouge ou de l'océan Indien, il est
préférable, voire recommandé, de dormir à la
belle étoile ou sous la tente (éviter les plages près
des villes importantes comme Aden ou Al Mukalla). Seule la plage de Al
Khawkha possède des bivouacs aménagés, style bungalows
sous les palmiers, et la plage de Bir Ali des paillottes en branches.
En montagnes, les bivouacs sont plus difficiles. La première
difficulté tient à trouver une place pour planter sa tente.
Quant aux nuits à la belle étoile, il est conseillé
de ne pas être frileux ! Et pour ceux qui pensent qu'éloignement
est synonyme de tranquillité, sachez que tous les moindres recoins
des montagnes yéménites sont habités. Mais sans dramatiser
la situation, référez vous à votre chauffeur qui saura
vous trouver l'endroit idéal pour passer des nuits inoubliables
entre ciel et montagne. Et si vous n'avez pas de guide, tentez l'aventure,
le risque n'est pas grand !
REPAS,
BOISSONS ET RESTAURANTS:
Cuisine et gastronomie :
Le Yémen n'est pas un pays de grande tradition gastronomique.
Certes, votre estomac ne criera jamais famine, mais si la nourriture n'est
pas très variée, vous saurez l'apprécier.
Parmi les plats principaux :
-
la Salta : plat traditionnel du midi, c'est un ragoût de viande
ou d'oeuf et de légumes, nappé d'une mousse de fenugrec,
à l'aspect verdâtre peu appétissant. A goûter
et à apprécier suivant les goûts !
-
le poisson, (samak) style daurade, ouvert par son milieu
et cuit à même le feu, accompagné d'une sauce piquante
rouge. Un délice. Specialité de la Tihama, on en mange partout
et toujours frais même et surtout à Sana'a. Si vous doutez,
allez vous même choisir votre poisson dans le congélateur.
-
différentes viandes (lahm) de veau, mouton, ou chèvre
en sauce ou grillées.
-
le poulet d'élevage grillé, le dajaj. Dans tous les
restos.
-
Tous ces plats sont principalement accompagnés de riz.
-
le petit déjeuner yéménite est composé de fèves
et d'oeufs, mais pour les touristes, confiture, miel et "Vache qui rit".
-
le Bint As Sahan : excellente galette recouverte de miel, qui vous
ne manquerez pas dans les funduqs.
-
le khobs, grande galette de pain cuite au four, constitue la base
de l'alimentation.
-
la moulaouah : galette avec un peu d'huile et des grains noirs de
nigelle.
Les marchés sont pourvus de toutes sortes de fruits, les petites
épiceries de différentes boîtes de conserve, utiles
pour les pique-nique, de confiseries, de yaourts yéménites
(succulents), etc...
Dans les hôtels et funduqs, les repas sont "occidentalisés".
Les boissons :
-
La boisson traditionnelle est le thé, parfumé de cardamome,
de clous de girofle et de cannelle, plus raement de feuilles de menthe.
Mais le thé en sachet (libtun) est servi dans presque tous
les hôtels.
-
Bien sûr, évitez l'eau du robinet : le Yémen produit
des
eaux minérales (Shamlan , Hadda , ...) vendues en bouteilles
plastiques sur tout le territoire, même dans les villages les plus
reculés.
-
La consommation de café n'est pas très courante. Les yéménites
boivent une décoction d'écorce de grains de café :
le Qishr. Pour les inconditionnels de la caféine, apportez
donc votre café soluble.
-
De délicieux jus de fruits locaux sont vendus à tous les
coins de rues : jus de citrons verts, de mangues, de carottes au sirop
de fraise, de papayes. Mais attention aux glaçons ! ! !
-
Bien sûr, il existe toute une série de boissons gazeuses sucrées,
style Pespi ou Canada Dry, disponibles partout, même dans les villages
les plus isolés. Excellent en cas de problèmes digestifs
!
-
Ne comptez pas trouver d'alcool en vente libre au Yémen, excepté
dans les grands hôtels. Mais pour les inconditionnels, il existe
un petit trafic d'alcool alimentant quelques "débits " de boissons
que certains yéménites avisés sauront vous indiquer.
Il suffit d'être discret! Par contre, la bière sans alcool
est assez répandue.
Les restos :
Chaque petit village possède au moins un petit resto. Les yéménites
vont au restaurant pour manger, non pas pour "sortir".
Malgré un aspect souvent très rustique, ces restos servent
une nourriture excellente et saine : la viande est très cuite et,
comme dans tous pays musulmans, la viande consommée doit provenir
d'un animal tué dans la journée.
En attendant votre plat, il n'est pas rare d'être convié
à partager l'assiette avec un client déjà servi !
( nous sommes tous frères, parole d'Allah !). Petit détail,
on mange en piochant avec les doigts, mais on peut obtenir des couverts
!
Les funduqs habitués à la clientèle touristique
ont su adapter leur menu aux goûts occidentaux. L'avantage de dîner
dans les funduqs est de manger une cuisine plus familiale, souvent différente
de celle des restos. Un repas moyen coûte l'équivalent de
10 à 15 FF.
Si votre estomac appréhende ou se lasse de la nourriture locale,
il existe à Sana'a un bon nombre de restaurants étrangers
: libanais , éthiopiens (recommandés), asiatiques, un français
(adaptation locale), et même des fast-food à pizzas et hamburgers.
Dans ces restaurants, le prix est légèrement plus élevé
que dans les restos yéménites.
Dans les restos yéménites, une partie de la salle est
parfois séparée d’un rideau : c’est la partie réservée
aux femmes ou aux couples !
LANGUE
:
La langue officielle au Yémen est l'Arabe, proche de l’arabe
classique parlé en Egypte ou dans le Proche-Orient. Dans les grandes
villes, les hôtels et autres lieux touristiques, il est facile de
se faire comprendre en anglais. La plupart des jeunes connaissent les rudiments
d'anglais. Mais dans les montagnes et les endroits plus reculés,
les yéménites parlant une langue étrangère
sont très rares.
Suite aux successives émigrations d'Ethiopie, d'Erythrée
ou de Djibouti, on peut rencontrer des italophones ou de francophones,
surtout à Sana'a et sur la Tihama. Conséquence de l'occupation
britannique et soviétique, beaucoup d'habitants de Aden parlent
anglais ou russe.
Pour faciliter vos rapports et aider à un minimum de compréhension,
surtout lors de vos achats, il est préférable d'apprendre
quelques mots de base, tout en sachant que l'Arabe parlé au Yémen
est souvent différent en prononciation et vocabulaire de l'Arabe
classique. Mais rassurez-vous, un sourire vaut parfois mieux qu'un long
discours !
Lexique Franco-Arabe.
PHOTO
et CAMESCOPE :
Précautions :
Comme dans n'importe quel pays, il est préférable de
demander avant de prendre des gens en photo. En général ,
les hommes et les enfants adorent poser. Un mot que vous aurez souvent
l'occasion d'entendre : SOURA (qui signifie "photo" en arabe).
En revanche , il est très mal vu, voire déconseillé,
de photographier les femmes. Alors pour vous éviter des ennuis et
par respect envers les yéménites, sachez ranger votre appareil
quand il le faut.
Les habitants du nord du pays sont beaucoup plus hostiles à
la photo : là aussi, prudence et n'oubliez pas de demander.
Evitez de photographier les bâtiments militaires ou relatifs
à l'armée.
Acheter des pellicules sur place :
Au cas ou vous auriez liquidé vos pellicules plus rapidement
que prévu, il est possible de s'en procurer sur place dans les grandes
villes, à bon prix (pellicule Kodak : 250 R soit environ 10F, mais
aussi Fuji).
Attention , les pellicules diapos sont plus rares.
Faire développer sur place :
On peut faire développer ses photos au Yémen, c'est plus
économique mais le tirage est très moyen.
A Sana'a , une bonne adresse pour le tirage et les pellicules (même
diapos) : le photographe à gauche de l'hôtel Taj Sheba, rue
Abdel Moghi (36 photos : 700 R soit environ 35F).
Les camescopes :
Pour les possesseurs de camescope, vous pourrez facilement recharger
vos batteries dans les hôtels et la plupart des funduqs. Achetez
votre stock de cassettes vidéo vierges avant de partir : exceptée
Sana’a, il est difficile d’en trouver sur place.
ACHATS
:
N'étant pas encore envahi par les touristes le Yémen n'a
pas encore développé son "industrie du souvenir". Mis à
part aux souk des antiquaires (antiquités, argenterie, bijoux,...),
beaucoup d'objets vendus dans les souks ont gardé leur côté
usuel ou leur caractère traditionnel.
Mais pour ceux qui veulent ramener un objet à mettre dans le
salon :
-
la jambia : l'inévitable "souvenir"
du Yémen. Ce célèbre couteau recourbé que porte
fièrement chaque yéménite, peut atteindre 2000 $ si
son manche est en corne, incrusté d'or. Rassurez-vous, la plupart
sont à des prix beaucoup plus modestes. Prix moyen : 1500/2000R
(70/90F)
Où : souk de Sana'a principalement
-
le narghuilé (mada'a): commun
à beaucoup de pays arabo-musulmans, cette pipe à eau, dont
la partie métallique est importée d'Inde, est assemblée
sur place.
Où : souk de Sana'a principalement
-
les antiquités : le souk des
antiquaires à Sana'a satisfera les amateurs de vieux objets. En
fouillant bien, vous trouverez de vieux fusils français du siècle
dernier fabriqués à St Etienne, des bijoux autrefois confectionnés
par les juifs, des poignards, des pierres, etc...et cachés sous
le siège du marchand, des poteries et sculptures en albâtre
provenant des pillages des ruines de Ma'reb et ses environs.
Attention
: l'exportation d'objets de plus de 40 ans est interdite. Tenter de ramener
des objets provenant du pillage de sites archéologiques peut vous
attirer des problèmes et ne fera qu’encourager ce trafic.
-
l'or : vendu sous forme de bijoux aux
fioritures extravagantes. 1/3 de la dote passe dans l'achat d'or pour la
mariée.
Où : souk de Sana'a, sur Jamel street
et Tahrir square à Sana'a, au souk de Taïz aussi
-
l'argent : nombreux
bijoux en argent, plus ou moins bien travaillés, moins ou moins
anciens.
Où : souk des antiquaires à Sana'a, au souk
de Taïz où le choix est très grand et les prix plus
modérés
-
les poteries : pas toujours très
bien finies, en terre cuite peinte ou taillées dans de la stéatite,
sorte de talc, devant le client.cf Hays
Où : souk de Sana'a (terre et stéatite),
Hays sur la Tihama (terre)
-
les épices : le souk aux mille
odeurs. Très nombreuses variétés d'épices :
cumin, cardamome, safran, curry,...
Où : souk de Sana'a, souk de Taïz,
souk de Sayun
-
les tissus : magnifiques sur la Tihama,
à Bayt El Faqi, seul lieu de fabrication. Robes traditionnelles
variées suivant les régions. Les tapis sont rares, uniquement
près de Ma'reb et dans le Hadramaout (coloris noir, en poils de
dromadaire).
-
les vanneries : sur la Tihama, à
Bayt El Faqi. Panier, plateau en paille. Les vanneries de la Tihama se
vendent aussi dans le souk de Sana'a.
Où : Bayt-el-Faqi
-
les chapeaux : les plus spectaculaires
sont les hauts chapeaux de paille des femmes du Hadramaout. Il existe d’autres
modèles typiques sur la Tihama et dans la région de Hajjah,
en paille aussi.
Où : Hadramaout, Bayt-el-Faqi, Sana'a
-
le café :
Où : souk de Sana'a
VACCINS,
SANTE ET HYGIENE :
D'un point de vue santé, le Yémen n'est pas un pays à
grand risque.Il convient toutefois de prendre quelques précautions
:
Vaccinations obligatoires :
Aucun vaccin n'est obligatoire pour les étrangers se rendant
au Yémen à condition de ne pas venir d'un pays ou sévit
la fièvre jaune ou le choléra.
Vaccinations recommandées :
Par précaution, il faut mieux se prémunir contre le Tétanos
et la Polio (DTP : dyphtérie-tétanos-polio)
Il est recommandé aussi de se faire vacciner contre la Typhoïde,
l'Hépatites A, et éventuellement B pour les longs séjours.
Vaccinations éventuelles :
Eventuellement contre la fièvre jaune (bien qu'aucun cas ne
soit signalé pour l'instant) et la rage (nombreux chiens errants).
Paludisme :
Le Yémen fait parti de la zone 2 (cf carte ci-dessous). Les
foyers de paludisme sont restreints, essentiellement sur la Tihama. Le
risque est faible, mais existe dans cette région de septembre à
février.
Il n'y a pas de paludisme dans les montagnes et sur les Hauts Plateaux
(Saada, Sana'a, Hajjah, Taïz, Ibb); ni à Aden et dans le Hadramaout.
Suivre éventuellement un traitement contre le paludisme (Savarine)
pour les personnes désirant se rendre dans la Tihama.
Risque de contamination par le paludisme :
Autres précautions :
Les petites diarrhées, pour les moins chanceux, constitueront
les seuls inconvénients possibles de votre voyage.
A noter que quelques cas de choléra ont été remarqués
dans les régions de Taëz et d'Aden ces dernières années.
Trousse de pharmacie :
Bien sûr, dans vos bagages suivra l'indispensable pharmacie,
sans prescription particulière.
Là encore, Sana'a et les principales villes du pays sont pourvues
en nombreuses pharmacies bien achalandées.
En cas de gros problème, ne pas trop compter sur les hôpitaux
yéménites ; prévoir une bonne assurance en cas de
rapatriement.
attention
à ne pas consommer de la glace (faite avec l’eau du robinet) servie
avec les boissons et jus de fruits. Bien sûr, ne jamais consommer
l'eau du robinet. On trouve absolument partout de l'eau minérale
en bouteille.
Hygiène :
Au premier abord, certaines personnes peuvent choquer par l'aspect
plutôt insalubre de qulques villes et villages(nombreux papiers et
plastiques au sol) contrastant radicalement avec la beauté architecturale
des maisons. Il faut préciser que, jusqu'à très récemment,
les déchets, tous biodégradables, étaient jetés
directement dans la rue. Cette pratique n'a pas changée, malgré
l'arrivée du sac plastique et de la société de consommation.
Les restos, aux aspects frustres, posent rarement de problèmes
alimentaires : la viande est servie très cuite. Avoir quand même
avec soi des antidiarrhétiques (Imodium et Ercefuril) pour les mauvaises
surprises. Par contre, ne boire que de l'eau en bouteille (Shamlam , Haddah
,...) et éviter les salades et légumes crus.
Sachez enfin qu'il n'existe pour ainsi dire pas de toilettes publiques,
sauf dans les hôtels. Essayez d'avoir toujours avec vous du papier
toilette ou des mouchoirs en papier, que l'on trouve en vente partout.
Toilette se dit "Hammam" en arabe.
LES FEMMES
SEULES AU YEMEN :
Le nombre de femmes désirant découvrir le Yémen
seules, est croissant d'année en année.
Certes, le fait qu'une femme seule voyage, qui plus est une femme européenne,
contraste fortement avec les habitudes locales et la place sociale de la
femme yéménite.
Mais il reste tout à fait possible d'organiser sans problème
ce genre d'escapade en empruntant les transports en commun (beaucoup de
femmes en témoignent). Les hommes yéménites seront
plus surpris et respectueux qu'entreprenant ! (ce serait une offense à
la mémoire de la Reine de Saba...!) Contrairement aux idées
préconçues, ils ont un grand respect pour les femmes, d'autant
plus étrangères. Dans les administrations ou au bureau de
poste, les femmes font rarement la queue, Vous pouvez passer sans aucune
gêne devant les hommes. Dans les transports en commun, les hommes
laissent généralement la meilleure place aux femmes.
Mais si par crainte ou par manque d'habitude vous appréhendez
ce genre de voyage, il est préférable de se joindre à
un groupe d'étrangers, très nombreux dans les hôtels,
et d'organiser en commun un périple avec l'aide d'une agence locale.
RENSEIGNEMENTS
et ADRESSES UTILES au YEMEN :
- Ambassade de France (à Sana'a) : direction Haddah, puis
rue Khartoum, première rue à droite. Tél. : 268 888
- Consulat à Aden : quartier du Crater, face à
la poste.
- Centre Culturel Français (à Sana'a) : rue en
terre n°8 donnant dans la rue Charia al Adl.
- Maison de Rimbaud (à Aden): dans Crater. Centre culturel
français et maison de la poésie. Fermée depuis l’été
97
- Centre français d'études yéménites
(à Sana'a) : rue du 26 septembre, face au Ministère de l'Information.
- Office de tourisme (à Sana'a) : At Tahrir Square, mais
aussi à Aden, Taëz et Al Hoddeidah
- Décalage horaire : + 2 heures en hiver ; + 1 heure
en été
POSTE
ET TELECOMMUNICATION :
Poste (à Sana'a): At Tahir square. Poste restante
fonctionne très bien. Comptez une dizaine de jour pour le courrier
entre la France et le Yémen. Carte postale : 8 R. Lettre : 10 R
(50 centimes)
Téléphone
et télécommunications :
- A Sana'a, At Tahir square repérable
à sa grande tour (par carte téléphonique, avis aux
collectionneurs) ou al Qasr street (avec compteur, payable en rials, ouvert
de 9 à 23h); les communications avec l’étranger sont très
faciles.
Toutes les villes du pays possèdent les bureaux téléphoniques
où l'on peut téléphoner à l'étranger
sans difficulté et sans trop attendre.
- A Aden, à l'hôtel
Aden-Movenpick, ou aux centres de télécommunication à
Khormaksar et à Maala.
USAGES
LOCAUX , SAVOIR-VIVRE AU YEMEN :
-
Visite des mosquées : Rares
sont les mosquées autorisées à la visite au Yémen
: Zébid, Taëz, Djiblah. Ce sont avant tout des lieux de culte,
qui doivent être respectés par les étrangers : demandez
toujours avant d'entrer ou de prendre des photos.
-
Invitation chez l'habitant : si vous
êtes invités chez un yéménite, déchaussez-vous
toujours avant d'entrer dans le mafraj, la salle de réception. Les
hommes étrangers ne peuvent entrer dans les pièces réservées
aux femmes yéménites, par contre les femmes étrangères
peuvent rencontrer aussi bien les femmes que les hommes yéménites.
-
La séance de Qat : la séance
de qat l'après-midi est une institution : les yéménites
proposent toujours du qat aux invités, mais ne se vexent pas si
les étrangers en refusent. Par contre, ils sont extrêmement
fières si des non-yéménites partagent avec eux quelques
feuilles (ou plus!).
-
Au restaurant : si vous n'avez pas
de couvert, mangez toujours avec la main droite, la main gauche est considérée
impure.
-
Les contacts humains : les hommes s'embrassent
entre eux, une fois sur une joue puis trois fois sur l'autre, ou se promènent
en se tenant la main. Si l'on vous prend vous aussi la main, n'y voyez
aucun sous-entendu, cela signifie que l'on veut vous conduire quelque part
ou que l'on porte intérêt à votre présence.
ACTIVITES
SPORTIVES :
Les installations sportives sont très limitées au Yémen.
La plongée ou la pêche constituent les principales activités,
bien qu'il n'existe aucune structure, club ou location de matériel.
Apportez donc avec vous masque et tuba.
Où plonger ?
- sur la Mer Rouge, Al Khawkha,
avec hébergement possible sur place. Près des bivouacs aménagés,
les pêcheurs vous conduiront avec leur barque jusqu'à la barrière
de corail. Mais par temps de houle, les plongée sont décevantes.
Prêt de masque et tuba.
- sur l'Océan Indien, à Aden,
sur
les plages de Gold Mohur et de Little Aden. Les pêcheurs vous conduiront
ici aussi sur des plages un peu à l'écart. Faune magnifique
près des rochers. Attention aux vols à Little Aden.
- toujours sur l'Océan Indien, à
Bir
Ali, près des bivouacs, plonger autour du volcan,
mais le site est plus agréable pour sa plage et les parties de pêche
que pour ses fonds marins. Les pêcheurs vous louerons leur barque
et leur matériel de pêche.
DERNIERES
RECOMMANDATIONS :
Le charme du Yémen tient à son authenticité : paysages
et nature intactes, à sa culture préservée depuis
des siècles, et surtout à la vérité des rapports
humains.Ces rapports, il tient à chacun de les conserver :
-
le marchandage n'existe pratiquement
pas : ne provoquez donc pas la colère du marchand qui pratique le
même prix pour un étranger que pour un yéménite.
Le vendeur et l'acheteur cherchent le prix qui satisfera le mieux les deux
parties. Mais depuis peu, le tourisme aidant, le marchandage commence à
se développer surtout dans le souk de Sana'a.
-
à l'inverse, n'achetez pas d'objets ou ne payez pas la course de
taxi à un prix insensé. Ce ne serait ni bon pour vous, ni
bon pour ceux qui viendront après vous.
-
le Yémen est un pays en pleine mutation. Tout change partout très
vite. Depuis quelques années, le phénomène de "bakhchich"
s'est développé dans quelques sites touristiques. Même
si ce n'est souvent qu'un jeu pour les enfants, les touristes restent responsables
de ce changement de comportement, qui risque de transformer la nouvelle
génération de yéménites, fières et soucieux
d'un certain code de l'honneur, en simple quémandeurs.
-
Il ne faut pas confondre bakhchich et pourboire
: on ne laisse pas de pourboire à un restaurant yéménite,
on vous redonnerait l'argent laissé. Mais avec le tourisme, une
nouvelle économie est née et beaucoup s'improvisent ainsi
guides ou autre. N'oubliez pas, comme en France, qu'un service rendu doit
être récompensé!
-
Ne cherchez pas de points communs, pour ceux qui connaissent le Maroc ou
la Tunisie, entre le Yémen et les pays du Maghreb. Vous jugerez
par vous-même que ces pays sont radicalement différents.
-
Horaires : le rythme de vie d'un
yéménite n'est pas celui d'un européen : la journée
commence relativement tô , vers 6/7 h du matin. A partir de 12/13
h , on va acheté son qat avant d'aller déjeuner. La séance
de qat commence vers 15 h pour ne s'achever qu'en début de soirée.
-
Les administrations sont ouvertes de 8 à 13h, la poste jusqu'à
20/21h, et les magasins au plus tard 23h.
-
Ce style et ce rythme peuvent parfois choquer certaines personnes mal avisées
(retards , décontraction et fatalisme déconcertant, ...)
Alors garder votre mal en patience, nous ne sommes pas chez nous et vous
n'y changerez rien ...! Comme le disent les yéménites, Inch
Allah boukra : demain si Dieu le veut !
-
Est-il besoin de préciser, à quelques exceptions près,
l'honnêteté
des yéménites ? Vous jugerez là encore par vous même
sur place, mais les exemples de commerçants courant après
les touristes dans les rues du souks parce que ces derniers avaient perdu
objets ou argent, sont nombreux. Il y a encore quelque années, on
coupait les mains des voleurs que l'on suspendait à Bab Al Yemen
à Sana'a !
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