ITINERAIRE N° 11 :
Renseignement pratiques
sur l'itinéraire Sana'a - Al Mukalla
Kilométrage
(de Sana'a) : Dhamar : 102 km - Rada : 162 km - Al Baydah :
286 km - Bir Ali : 691 km - Al Mukalla : 814 km
Modes de déplacement : Taxi bande verte - Bus - Stop
(en 2 étapes de préférence: Sana’a-Al Baydah, puis
Al Baydah-Al Mukalla)
Autorisation obligatoire à retirer au Ministère du Tourisme
à Sana'a.
Gare
des taxis à Sana'a : à 200 m de Bab El Yémen,
sur la route de Taëz et Aden .
Gare
des taxis à Al Mukalla : près de l'hôtel
Al Shaab, au nord de la ville.
Aéroport
: Al Mukalla (Riyan, 32km à
l'est de Al Mukalla)
Etat
des routes : Excellent.
Situation
:
Sans problème, mais un militaire vous accompagnera
à partir de Al Baydah vers Al Mukalla, même si vous voyagez
en individuel.
Durée
: 2 longs jours de route de Sana'a à Mukalla.
Conseils
:
Trajet le plus directe pour rejoindre Al Mukalla par la route,
puis le Hadramaout. Etape conseillée à Al Baydah ou Rada
(funduq), et surtout à Bir Ali
Intérêts
: Vieille ville* de Rada - Bir
Ali*** |
Même si l'itinéraire est le plus directe et les routes bien
asphaltées pour rejoindre Al Mukalla depuis Sana'a, il nécessite
néanmoins 2 jours de route fatiguants, pouvant être remplacés
par une liaison aérienne (aéroport à Al Mukalla).
Toutefois, pour les amateurs de belles plages et de plongée, un
bivouac sur le sable de Bir Ali s'impose.
De SANA'A à BIR ALI (691
km):
Km 0 :
(Km 814) |
Quitter Sana'a au départ de Bab El Yémen .
Suivre la route jusqu'à Dhamar, décrite dans l'itinéraire
n°4. |
Km 102 :
(Km 712) |
Dhamar .
Au
centre de la ville, bifurquer à gauche en direction de Rada et Al
Baydah . |
Km 162 :
(Km 652) |
RADA*
,
ville peu connue des touristes mais réputée pour son architecture
en terre et ses superbes fenêtres ayant conservées leurs plaques
d’albâtre.
A voir aussi la mosquée Amriyyah, construite en 1512
par le sultan Ibn Tahir, fondateur de la dynastie tahiride, et qui fit
construire aussi la mosquée de Yufrus (sud de Taëz). La particularité
de cette mosquée tient à ses deux étages. Le rez-de-chaussée
comprenait un caravansérail, des bassins et une partie pour les
femmes (très rares au Yémen). Une quinzaine de colonnes aux
chapiteaux sculptés ont été récupérées
d’un ancien temple pré-islamique hymiarites.
La mosquée fut restaurée en 1990. Demandez pour visiter
(pas toujours possible)
Hébergement :
BROTHERS HOTEL : très bien, accueil chaleureux. |
Km 286 :
(Km 528) |
Al Baydah
. (la
Ville Blanche) sans intérêt mais qui constituera
une étape appréciée sur ce long trajet.
Hébergement :
Funduq TAG SHMER : dans la rue principale à droite -
Propre - chambre avec 4 lits et salle de bains individuelle .
* pour les voyageurs individuels,
parfois obligation de voyager accompagner d’un militaire en direction de
Habban et Al Mukalla. Celui-ci montera avec vous au check-point à
la sortie de la ville. |
Km 310 :
(Km 504) |
La nouvelle route, très impressionnante, descend
en lacets des plateaux vers la vallée de Lawdar (ancienne frontière
entre le nord et le sud). Point de vue*** extraordinaire. |
Km 331 :
(Km 483) |
Lawdar.
Boutiques
et ravitaillement. |
Km 341 :
(Km 473) |
Carrefour à droite vers Aden, à gauche vers
Al Mukalla . |
Km 511 :
(Km 303) |
Carrefour avec la route de Ataq. Possibilité
de remonter sur Ma'reb par Ataq. |
Km 519 :
(Km 295) |
Habban.
Resto
local. Rare étape avant Bir Ali. Beaux paysages après le
village.
La route redescend des plateaux vers l'Océan Indien, au fond
du wadi Mayfaah : premières maisons en terre et palais des sultans
d'Azzan au milieu des palmiers. |
Km 691 : BIR
ALI***
(Km 123)
S’y
rendre : taxi ou stop de Aden, Al Baydah ou Al Mukalla.
Quitter
Bir Ali : uniquement stop. Pas
de halte de taxis, faire signe de la main aux chauffeurs du bord de la
route.
Temps
de visite : 1 jour
Intérêt
:
plage et plongée - ruines de Qana - volcan et caldeira
Hébergement
: bivouac sur la plage - possibilité d’acheter du poisson (cuit)
aux pêcheurs au village pour le repas. Pas d’eau ! |
Plage au bivouac de Bir Ali |
Petit village de pêcheurs dans un site exceptionnel : plage
de sable blanc coralien, eau chaude et cristalline , ...
Où et
comment bivouaquer :
Le bivouac est très vivement recommandé sur la plage
3 kms à l'ouest du village : de petites cabanes en branches y ont
été aménagées, très appréciées
sous le soleil de l'après-midi, car il n'y a pas d'arbre !
Un autre petit problème : l'absence d'eau. Prévoyez donc
des réserves en quantité suffisante (jerricans, bouteilles
,...) pour consommer et pour un minimum de toilette après les bains
dans l'eau salée.
Si vous le désirez, les pêcheurs du village pourront vous
porter sur l'îlot en face de le plage, et vous faire participer à
une partie de pêche et de plongée. Il vous en coûtera
quelques ryals.
A 1 km à l'est de Bir Ali, sur la route de Al Mukalla à
droite, un volcan domine l'océan, un sentier conduit à
son sommet où se trouve une belle caldeira (lac volcanique).
Histoire du site
de Qana :
A 3 km au sud du village, près du bivouac (au pied du volcan
) se situait l'ancien Qana, port principal du royaume du Hadramaout.
Le site est dominé par un piton volcanique, appelé Husn al
Ghurab (" le fort du corbeau " en arabe).
Qana est déjà cité dans la Bible et l’on prétend
que le roi Mélchior partit d’ici vers Béthléem. Quelques
les ruines sont encore visibles, mais rien qui ne laisse imaginer l'importance
du port autrefois.
A partir du Ier s., quand les navigateurs maîtrisèrent
les vents de mousson, Qana devint un port extrêmement actif, dépendant
du royaume du Hadramaout, qui exportait directement en Egypte.Tous l'encens
du Hadramaout, d'Oman ou de Somalie transitait par Qana, mais aussi beaucoup
d'autres marchandises (blé, vin, tissu, aromates,...) en provenance
de Perse, d'Abyssinie, d'Egypte ou d'Inde. Les négociants de toute
la Méditerranée (syriens,grecs, palestiniens, égyptiens)
venaient commercer dans ce port. Les commerçants de Qana étaient
en relation aussi avec la Sicile et l'Italie.
Le port fut incendié vers la fin du IIe/ début IIIs,
peut-être en 230 lors de l'invasion du Hadramaout par Saba. Au III/
début IVe, la ville connut une grande extension, certainement due
à la domination Hymiarite sur le Hadramaout.
Le port de Qana, actif pendant près de 1000 ans connut ainsi
son âge d’or vers 50 de notre ère et fut abandonné
vers le VIIe s.
Le site ne fut revisité pour la première qu'en 1834,
par un bateau anglais, qui relèvera les premières inscriptions
sud-arabiques connues et publiées.
Le premier plan du site date de 1961 (sous direction britannique) mais
il faut attendre 1972 pour que soient organisées les premières
fouilles archéologiques. A partir de 1983-85, la fouille du site
est systématique, menée par une équipe russso-yéménite.
De BIR ALI à MUKALLA (123 km) :
La route côtière continue vers Al Mukalla, en longeant
d'abord la plage puis en traversant les montagnes basaltiques.
Km 733 :
(Km 81) |
Petit village où l'on peut acheter du bois au bord
de la route pour le bivouac à Bir Ali. |
Km 789 :
(Km 25) |
Al Bruma :joli petit
village de pêcheurs . |
Km 799 :
(Km 15) |
16 hauts fours alimentés de feuilles de palmiers
servent à fabriquer la chaux utilisée pour le blanchiment
des maisons du Hadramaout . |
Route de Bir Ali à Mukalla : village de Al Burma |
Km 814 : AL
MUKALLA
(Km 0)
S’y rendre : terminus des taxis et bus en provenance de Sana’a,
Aden et Sayun
Gare
des taxis : un peu excentré, à côté
de l’hôtel Al Shaab.
Temps
de visite : 2/3 h
Intérêts
: vieille ville - port de pêche et marché aux poissons. |
|
Ce port de pêche, 2ème ville de l'ex Yémen du sud
après Aden, a pris une extension fulgurante ces dernières
années avec l'arrivée des compagnies pétrolières
(la ville est passée de 100.000 à 300.000 habitants en 5
ans). Les constructions modernes poussent comme des champignons entre Océan
et montagne tout le long de la côte, ce qui a considérablement
dénaturé et enlaidi la ville. L'intérêt principal
de Al mukalla réside dans son vieux port et son actif marché
aux poissons.
Histoire :
Dès le Moyen-Age, Al Mukalla fut le point de départ de
nombreux Hadramis émigrés volontaires vers l'Afrique, et
plus tard, vers l'Asie où certains d'entre eux firent fortune. La
légende veut qui la ville ait été fondée en
1100 par le Cheikh Yacoub et les siens en provenance d'Irak. Al Mukalla
n’était alors qu’un petit port de pêche. La ville fut rebâtie
par le roi rasulide Al Muzaffar entre 1229 et 1454. Au XVIe s., les turcs
arrivent et développent le port de Al Mukalla. La dynastie des Kathirides,
qui contrôlait le Hadramaout, conserva son autorité sur la
ville jusqu'en 1967.
Visite :
La vieille ville, avec ses belles maisons blanches malheureusement
souvent délabrées, est coincée entre montagne et Océan.
Près du port de pêche, intéressant
marché
aux poissons, très gros thons découpés et vendus
sur place. Au souk, vente de fruits, d'épices mais aussi d'encens.
Pour jouir d'un plus beau point de vue sur le port et la vieille ville,
longez la côte quelques centaines de mètres vers l'est.
A la sortie est de la ville vers Sayun, la tour de guet ancien poste
de douane Hisn al Ghuwayzi, se remarque perchée sur un rocher.
Compter ½ heure de marche depuis l’hôtel Al Shaab.
Aéroport à 32 km à l'est de la ville. |
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Hébergement à Mukalla :
- Al AHGAF : sur les hauteurs de la ville. Très bon hôtel,
propre et relativement bon marché.
- Hôtel MASSELA : bien tenu, genre 2* et bien placé
sur la route de Sayun
- BIN HILABI : bungalows en bord de mer, agréable et
lits confortables.
- Hôtel HADRAMAOUT : 2 km à l'est du centre ville,
au bord de l'eau. Ancien campement des coopérants russes transformé
en hôtel plutôt luxe - Logement en bungalows - Cher .
- AL SHAAB : loin du centre - Chambres avec douches, pas toujours
très propres - Bon marché - Près des gares de taxis.
- AL ATEMAD : au centre, près des boutique et à
200m de l'Océan - accueil sympa (on y parle français) - chambres
confortables avec sdb - Une des meilleurs adresses parmi les hôtels
simples et pas chers à Al Mukalla. |
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