ITINERAIRE N° 8 : La
côte de la Mer Rouge : la Tihama
Renseignements pratiques
sur l'itinéraire :
Kilométrage
(de Al Hoddeidah) : Bayt El Faqih : 66 km - Zébid : 103
km - Al Khawkha : 168 km - Taëz : 273 km
Mode
de déplacement : Taxi bande rouge - Stop
Bus (Taëz-Al Hoddeidah : 4h) arrêts à Bayt El Faqih,
Zebid, Hays (Al Khawkha), Al Mafraq, Mokha
Autorisation obligatoire à retirer au Ministère du Tourisme
à Sana'a.
Gare
des taxis à Al Hoddeidah : à la sortie de la ville,
route de Sana'a et Taêz
Gare
des taxis à Taêz : à la sortie de la ville,
route de Al Hoddeidah
Etat
des routes : Excellent - Piste de Hays à Al Khawkha et
de Al Khawkha à Mokha par la plage.
Situation
: sans problème, même pour les voyageurs
individuels.
Durée
: 2 jours .
Conseil
: Etape à Al Khawkha sur la Mer Rouge.
Hébergement : Al Hoddeidah (hôtels) et Al Khawkha
(bivouac)
Intérêts
: trés variés : plaine de la Tihama (architecture
et habitants) - palmeraie et plage de Al
Kawkha** et la Mer Rouge - architecture singulière de
Zébid**
-
Marché
de Bayt El Faqih**
(le vendredi) |
La Tihama est une longue bande côtière désertique
s'étendant tout le long de la Mer Rouge, des côtes de l'Arabie
Saoudite au nord jusqu'au détroit de Bab El Manded au sud. Le climat
y est austère : température élevée toute l'année
pour un degré d'humidité extrême.
Autre pays, autre Yémen, les habitants de la Tihama sont radicalement
différents des régions montagneuses : visages noirs de peau,
de type abyssin, femmes non voilées arborant parfois de profonds
décolletées, certains historiens y voient les descendants
des occupants éthiopiens du Yémen aux III et VIe s, et d’esclaves
affranchis au début du siècle.
Les paysages, que certains jugent parfois monotones, sont exclusivement
de type steppe désertique, avec de belles dunes entre Al Hoddeidah
et Bayt El Faqih et près de Bajil.
Malgré son climat torride, la Tihama est une grande région
agricole. On y cultive le sorgho, les papayers et même le coton.
L’élevage est aussi pratiqué (bovins et dromadaires). La
Tihama est une important région industrielle pour le Yémen,
ainsi qu'un débouché économique grâce au port
de Al Hoddeidah
L'architecture contraste aussi beaucoup avec les Hauts-Plateaux ou
les régions de l'est du pays. L'habitat principal est une case de
terre et de branches.
Hormis les principales villes que sont Al Hoddeidah, Zébid,
Bayt El Faqih, la Tihama est parsemée de petits villages, allant
de quelques huttes à près de 2000 habitants, à l'organisation
très particulière : chaque famille entoure sa propriété
d'une palissade d'épineux (de plus en plus remplacée par
des parpaings ou des tôles), protégeant les habitations de
l'appétit des animaux domestiques ! |
|
|
A l'intérieur de chaque propriété, hommes, femmes,
enfants et animaux possèdent leur hutte respective d’environ 4 à
5m de haut. Les murs intérieurs enduits de boue sont recouverts
d'empreintes de doigts et de divers objets multicolores, ou de dessins
de formes géométriques de couleurs vives. On dort sur de
grands lits tressés surélevés, appelé Serir. |
La cuisine, à l'extérieur, est constitué d'un minuscule
enclos à ciel ouvert cerné d'un mur de terre, avec au centre,
un petit four en terre en guise de foyer.
Zébid constitue la limite sud de ces villages typiques de la
Tihama.
A proximité de chaque petit village se trouve un puits, souvent
équipé d'une moto-pompe. Grâce à l'eau de la
nappe phréatique (à 150m de profondeur) alimentée
par les eaux des montagnes toutes proches, on y cultive toutes sortes de
légumes approvisionnant les marchés locaux de la Tihama et
des Hauts Plareaux.
Km 0 : AL
HODDEIDAH :
retour haut de page
(Km 273)
Temps
de visite : une demi-journée maximum
Intérêts
: souk - marché aux poissons (tous les matins au port) |
Quatrième ville du Yémen avec 300 000 habitants, entièrement
reconstruite, Al Hoddeidah est plutôt décevante avec ses longues
avenues poussiéreuses bordées de constructions modernes sans
charme.
Port depuis 4 siècles, Al Hoddeidah a toujours été
un mélange d’influences arabes, africaines et indiennes, un trait
d’union entre les trois continents.
Histoire de Al Hoddeidah :
Le port de Al Hoddeidah est évoqué pour la première
fois au XVIe s., époque où les ports de Al Luhayya et de
Mokha avaient la suprématie sur la Mer Rouge. Il fut détruit
une première fois en 1807 par des tribus du nord. A partir de 1850
et grâce aux turcs, nouveaux occupants du Yémen, qui désiraient
concurrencer le port d'Aden contrôlé par les britanniques,
Al Hoddeidah devint un grand port. Dans le même temps, suite à
la crise du café, l’activité de Mokha commençait à
chuter.
Al Hoddeidah servit de base de repli aux armées ottomanes qui
essayèrent, jusqu'en 1918, de s'emparer des Hautes Terres. Les turcs
ayant pactisé avec les Allemands pendant la première guerre
mondiale, les Italiens détruisirent alors le port de Al Hoddeidah,
provoquant un exode de la population vers les montagnes.
Comme Aden, Al Hoddeidah est un port en eau profonde. Dans les années
70, il était l'un des plus fréquenté du monde. Mais
son activité a chuté depuis une vingtaine d'années,
concurrencé par Aden et surtout par Al Mukalla.
Visite
de Al Hoddeidah :
Au premier abord, Al Hoddeidah ne présente que peu d'intérêt.
Mais de son ancien quartier turc dont subsistent quelques maisons
délabrées sur les quais du vieux port (superbes moucharabiers
en bois sculpté), se dégage une ambiance de passé
glorieux révolu .
Mis à part cette particularité architecturale, le reste
de la ville est de construction moderne sans charme véritable.
Le souk se situe au centre de la vieille ville, aux ruelles
étroites et couvertes. Nombreux boutiquiers, artisans, marchands
d’épices aux étals odoriférants. Ballade à
faire le soir. D'une manière générale, en raison de
la chaleur, il existe une petite vie nocturne à Al Hoddeidah, contrairement
à Sana'a. Les gens se réunissent à l'entrée
du souk ou sur la place At Tahrir.
A voir surtout le marché aux poissons au
port de pêche, au sud de la ville, tous les matins à partir
de 7h . Les pêcheurs vident leurs bateaux tout en négociant
le prix de leur cargaison. Vente à la criée. Nombreux poissons
très variés (dont requins, raies,...)
A côté du marché, petit chantier de boutres où
l'on peut admirer les dhows, bateaux traditionnels de la Mer Rouge. |
|
Hébergement à Al Hoddeidah :
Al Hoddeidah constitue une étape si vous venez des montagnes
(Sana'a, Djebel Haraz) ou si vous remontez du sud de la Tihama (Al Kawkha,
Taêz).
Nombre d'hôtels agréables (mais souvent pas très
propres) à air conditionnée (vu le climat, ce n'est pas du
luxe) vous permettent de faire une escale reposante. Mais si vous insistez
pour dormir dans un funduq, alors bonne chance ! La plupart des hôtels
au bon rapport "confort/prix" se situe place At Taghir.
Hôtel AL BORG : sur la place At Tahrir - Moderne et confortable
Douches et climatisation dans chaque chambre. Pas très propre
- Resto en terrasse -
Hôtel BRISTOL : sur la place At Tahrir - Standing supérieur
au Al Borg , refait à neuf.
Hôtel Al IKHWA : sur la place At Taghir, direction Sana’a
- Pas très propre
Hôtel Al LAIALI : proche de la corniche - Très
bien, avec sdb et clim
Hôtel AMBASSADOR : sortie de la ville vers Sana'a, excentré
-
Hôtel TAJ AWSAN : sur la route de Sana'a, en arrivant
à gauche - Hôtel récent, le plus luxueux - Tout pour
plaire ! Chambres confortables avec sanitaires propres - La meilleure adresse
de Al Hoddeidah mais aussi la plus chère.
Hôtel al FAKHAMA : sur la corniche - Même standing
que le Taj Awsan (genre 3 étoiles).
de Al HODDEIDAH à
BAYT El FAQIH (66 km) :
Km 16 :
(Km 257) |
Après avoir quitté Hoddeidah, bifurcation
à
droite (direction sud) vers la Tihama et Bayt El Faqi (la route tout droit
direction est continue vers Sana'a). |
Km 26 à 39 :
(Km 234 à 247) |
Beaux cordons de dunes. Tout le long du trajet, et cej usqu'à
Zébid, se dressent les huttes en terre des villages de la Tihama. |
Km 66 :
BAYT El FAQIH**
(Km 207)
S’y
rendre : sur l’axe Al Hoddeidah-Taëz - Taxi bande rouge
- centre du village légèrement à l’est de la route
Temps
de visite : 2/3 h
Intérêt
: marché du vendredi**, un des plus intéressant
du pays. |
Bayt El Faqi est l’une des villes les plus typiques de la Tihama où
vous pourrez acheter, dans son souk, les produits de la région (tissus)
et admirer les costumes locaux. Visitez la petite ville de préférence
le vendredi matin, jour de marché, l'un des plus animé du
pays.
Histoire
de Bayt El Faqih :
Bayt El Faqih fut fondé au début du XIIIe siècle
par le sage et voyageur Cheik lettré Ahmad Ibn Musa, d'où
le nom de la ville, "la maison du lettré". Ce saint homme s'établit
en ce lieu avec tant de disciples que le village s'éleva à
cette endroit.
Au XVIIIe s., Bayt El Faih était un grand centre de stockage
et de sélection du café en provenance des montagnes et principalement
du Djebel Harraz (Manakha). La ville devint ainsi une importante place
de négoce du café : les marchands venaient du Hedjaz, d'Egypte,
de Syrie, de Turquie, et même du Maroc, de Perse et d'Inde pour négocier
la précieuse denrée. Le café était ensuite
acheminé vers le port de Mokha avant d’être embarqué
pour l’Occident.
Bayt El Faqih est citée dans " Fortune Carré " de Joseph
Kessel comme siège de la puissante tribu des Zaranigs en guerre
contre l’Imam de Sana’a. Les Zaranigs se distingués par leur costume,
couteau recourbé et cercle d’argent sur le front.
Visite
de Bayt El Faqih :
Bayt El Faqih est célèbre pour son marché hebdomadaire
tous
les vendredis, créé par les turcs lors de leur occupation
de la ville.
Ce marché est le plus grand de la région,
le plus intéressant du Yémen et le plus réputé
depuis le XVIIe s.. C'est l'occasion de voir réunis en un lieu unique
tous les aspects de la Tihama et des ses habitants : femmes aux robes colorées
portant des chapeaux pointus en paille, hommes sans jambia portant la futa,
produits artisanaux et agricoles, ... |
|
|
Au souk au bétail sur un vaste terrain vague au nord, se vendent
chèvres et dromadaires. L'artisanat tient aussi une place importante
: poterie, vannerie, mais surtout tissus, très réputés,
dont on peut voir la fabrication dans les rues de la ville.
Le bois, vendu en troncs ou en fagots, est une matière rare
et respectée, dont on comprend l'importance au sérieux des
négociations. |
A ne pas manquer, la rue des guérisseurs. Ces "docteurs" posent
des ventouses en cornes de vaches après avoir pratiqués des
incisions sur le dos ou le crâne, et en aspirent le mal. Photos interdites.
Derrière le souk, l'ancienne forteresse abandonnée domine
la ville. A l'intérieur, un vieux canon anglais et d'anciens militaires
de l'armée royaliste de l'Imam qui, depuis la Révolution
de 1962, continuent à vivre dans la caserne.
Hébergement à Bayt El Faqih
:
Funduq : rudimentaire - Très chaud ! Pas recommandé de
dormir à Bayt El Faqih
de BAYT El FAQIH à
ZEBID :
Km 85
(Km 88) |
Al Husaynyah . Village-rue avec moulins à
dromadaires produisant de l'huile de sésame. Plantations de coton
juste avant et aux alentours du village . |
Km 88
(Km 85) |
A la sortie du village, grandes plantations de papayers. |
Km 103 : ZEBID**
(Km 170)
S’y
rendre : sur l’axe Al Hoddeidah-Taëz
- Taxi bande rouge - centre du village légèrement à
l’ouest de la route.
Temps
de visite : 2h
Intérêts
: architecture en briques (style unique dans le pays) classée
Patrimoine de l’Humanité par l’Unesco. Visite possible de la Grande
Mosquée |
Isolée dans la plaine désertique de la Tihama, Zébid
n’en est pas moins une agréable petite bourgade, beaucoup plus calme
que sa voisine Bayt El Faqi, et par conséquent une halte appréciée
après les heures de route sous le soleil de la Tihama.
Zébid constitue la limite sud des villages de huttes de la Tihama.
Histoire
de Zébid :
Zébid fut fondée en 819 par Muhammad Ibn Ziyad, dernier
gouverneur abbasside, qui devait y établir la dynastie ziyadite
(qui perdura jusqu’en 1012). Il créa l'Université de la ville
qui fut en activité jusqu'à la révolution de 1962.
La ville devint alors un grand centre intellectuel et commerçant
: c'est dans sa prestigieuse Université, qui attirait tous les érudits
du monde entier, qu'aurait été inventé l'algèbre
et que fut élaborées les doctrines Shaféite (aujourd'hui
ralliée au Sunnisme).
Mais Zébid connut son apogée sous la dynastie des Rasulides
(1229-1454). Elle devint même capitale du Yémen de 1295 à
1400. La ville comptait alors près de 86 mosquées et écoles
coraniques qui accueillaient 5000 étudiants et théologiens
venus de Madagascar, de Zanzibar, d’Inde et même d’Indonésie.
Autour de la ville, sur 1500 hectares s’étalaient
jardins, cultures et palmeraie. A partir du XVIe s. et de l'occupation
ottomane, l'activité universitaire et commerciale de Zébid
commença à décroître, et l’ensablement de son
petit port ne fit qu’accentuer l’isolement de la ville.
Zébid a perdu de son prestige passé, mais l'ambiance
de ses ruelles au sable propre, ses maisons de briques blanchies aux façades
ornées (style unique au Yémen) et protégées
des regards par de hauts murs, cette tranquilité et cet exotisme
ambiant font régner une atmosphère particulière qui
inspira Pasolini pour le tournage de son film des "Mille et Une Nuits"
en 1973.
Visite
de Zébid :
Sur la grande place, agrémentée d'arbres, se dresse
la citadelle turque, aux remparts imposants. Visite possible.
Fouilles archéologiques en cours.
La mosquée Al Asha'ria, ou Grande Mosquée, actuellement
en restauration, s'élève au coeur de la ville, plus a l'ouest
de la grande place, juste après le souk. La montée au fil
des siècles du niveau de la rue a fait qu'aujourd'hui, le sol de
la mosquée est surbaissé d'un mètre (ce phénomène
se remarque sur d'autres maisons de la ville) .
La visite de la mosquée est possible mais demandez toujours
l'autorisation. Dans le même style architecturale locale, les murs
de briques blanchies. Passée l'entrée de la mosquée
et ses bassins d'ablutions, s'ouvre la grande salle de prières,
au balcon en bois peint, donnant sur une cour carrée à arcades.
|
Tout près de la mosquée, à une centaine
se mètres en revenant vers le souk, des maisons typiques de l'architecture
locale peuvent se visiter (les propriétaires vous le proposerons
d’eux-même, sinon demandez " Bayt " = maison en arabe). Ces demeures
constituent un bon exemple de la singulière architecture de Zébid
: la porte d’entrée franchie, on débouche sur une cour privative. |
Les façades sont décorées de motifs géométriques
en stuc. La salle principale se situe à l’étage.
Les poutres du plafond, en acacias ou jujubier, sont richement décorées
de peintures et de sculptures, distinction réservée alors
aux familles aisées.Assis sur les sérir (bancs tressés),
les propriétaires vous serviront du thé ou des boissons fraîches.
Malheureusement, ces demeures, témoignage des splendeurs passées
de la ville, tombent souvent en décrépitude, bien que Zébid
soit classée Patrimoine de l'Humanité par l'Unesco |
|
depuis décembre 1993.
de ZEBID à Al KHAWKHA
( km) :
Km 115
(Km 58) |
Al Djarahî . Souk tous les mardis très
animé. Petit resto réputé : très bon poulet
boucané. Etape déjeuner possible sur la Tihama. |
Km 141
(Km 132) |
A partir de Hays , célèbre pour ses poteries (pas
extraordinaires pourtant !), une piste de 27 km en bonne état quitte
la route principale vers l'ouest pour conduire au petit village de pêcheurs
de Al Kawkha. |
AL
KHAWKHA
**
S'y
rendre : de Hays, stop (être patient) ou 4X4 - 27km de
Hays
Temps
de visite : 2/3 h - Nuit sur place recommandée
Intérêts
: village de pêcheurs - palmeraie et plage - chantier de boutres
Sans particularité mais au charme africain des villages de la
Tihama. |
Sans particularté mais au charme africain typique
des villages de pêcheurs de la Tihama, Al Khawkha constiture une
étape agréable au bord de la Mer Rouge. La petite palmeraie
à 2km nord du village, où ont éte aménagés
des bivouacs, ajoute un charme au site. Une petite plage rendra le séjour
en ce lieu encore plus appréciable. |
|
|
Sur la plage au nord de Al Kawkha, de nombreux "chantiers
navals" construisent des boutres en bois (dhows) de style éthiopiens,
en utilisant des techniques encore très rudimentaires. Ces boutres,
au ventre large et à la silhouette profilée vers la proue,
sont peints de couleurs vives. Ce style est communs à tous les boutres
de la corne orientale de l’Afrique. |
Remarquez près des chantiers de petits puits d'eau douce
à quelques mètres seulement de la mer.
Même si les plages ne sont pas aussi belles que sur l'Océan
Indien, c'est le seul site balnéaire agréable de la Mer Rouge.
Aigrettes, hérons et autres oiseaux visibles surtout au coucher
du soleil
|
Pour ceux qui auraient apporté masque et tuba,
un pêcheur vous conduira avec son bateau, (contre 500 rials/25F,
normalement !), sur la barrière de corail située à
une centaine de mètres de la plage. Absolument superbe si la mer
est calme. Embarquement en face du campement de chez Chami, 1 ou 2 km au
nord du chantier de boutres. |
Hébergement à Al Kawkha :
Al Kawkha constitue une étape idéale dans la Tihama. Les
lieux d’hébergement se situe tous quelques kilomètres au
nord du village, au bord de la mer.
- Chez Chami, des bivouacs ont été aménagés
dans la palmeraie qui longe la plage, avec des huttes en branches de palmiers,
WC et douche en prenant l'eau du puits ! Ambiance petit paradis sur île
déserte. Suivre le panneau "Tourist Hôtel" , au niveau du
deuxième panneau à 3 km au nord du village, tournez à
gauche pour rejoindre la plage et le bivouac.
Possibilité de manger sur place (repas poisson).
- A côté de chez Chami, Sindbad
hôtel,
bivouac très bien aménagé, avec petites huttes plus
luxueuses que chez Chami, resto et boutique.Cadre agréable au bord
de l’eau.
- 1 km plus au nord (4km au nord du village), Al Khawkha Tourist
Hôtel ou Tourist Village.
Moderne avec chambres climatisées et bungalows. Suivre les panneaux
"Tourist Hôtel". (personnellement, ça ne vaut pas le bivouac
!).
- Al Makha : après les chantiers vers le nord, au bord
de la lagune, sous les palmiers. Bungalows modernes avec sanitaires.
Restaurants à Al Kawkha :
Petits restos et ravitaillement au village. Goûtez au poisson
cuit au fond du four. Restos dans les bivouacs et hôtels.
de Al KHAWKHA à
MOKHA :
Il existe deux possibilités :
a - Rejoindre Mokha par la piste en longeant la côte. C'est
l'occasion d'admirer des petits villages de pêcheurs perdus entre
désert et mer.
La piste oscille entre plage et steppe désertique, au gré
du chauffeur et de l'état des pistes. Trajet magnifique.
Attention
: cet itinéraire superbe ne doit s'entreprendre qu'avec un guide
connaissant parfaitement le trajet. A éviter après orage.
Pas de taxi, stop très aléatoire, voire impossible,
4X4 très recommandé.
b - Revenir sur la route goudronnée à Hays au Km
141 :
Km 141
(Km 132) |
Hays . Retour sur l'axe
goudronné Al Hoddeidah - Taêz.
Jusqu'à Al Mafraq, la route se rapproche des montagnes et traverse
de nombreux wadis temporaires. |
Km 211
(Km 62) |
Al Mafraq , au carrefour
des routes de Taêz et Mokha, constitue le point central du trafic
d'alcool au Yémen. Des hommes attendent au bord de la route les
éventuels clients. Aux inconditionnels de la bouteille, ou tout
simplement aux amateurs d'aventures, ils vous entraîneront dans leurs
petits villages reculés, loin des regards, et vous y découvrirez
des quantités impressionnantes d'alcool cachées dans leurs
huttes. |
MOKHA
S'y
rendre : de Al Mafraq, stop ou
arrêter un taxi. 32km de Al Mafraq à Mokha, bonne route goudronnée
Temps
de visite : 1 h
Intérêt
:
ruines |
Histoire
de Mokha :
Mokha a donné son nom au premier café connu des européens.
Ce dernier, bien qu'importé d'Ethiopie, aurait été
torréfié pour la première fois dans ce petit port.
A partir du XVe s., Mokha fut le port exportateur du café cultivé
sur les Hauts Plateaux et connut ses heures de gloire du XVIe au XIXe siècle
grâce à son monopole sur la denrée. Anglais et Français
y avaient même construit des usines de torréfaction. La demande
fut tellement importante que des plants de caféiers furent exportés
vers l'Asie. Très vite, les cafés asiatiques, puis africains
concurrencèrent le café yéménite. Le port de
Mokha déclina à partir du XIXe s.
Contrairement au reste du Yémen, Mokha a eu un contact important
avec les Occidentaux : les européens avait même leur cimetière
au nord de la ville. L’explorateur danois Niebhur arriva à Mokha
avec ses compagnons en mai 1765. Il cite déjà les nombreux
étrangers présents dans le port et les discriminations religieuses
à leur égard : les juifs et les chrétiens ne pouvaient,
par exemple, traverser la ville à dos d’âne, mais uniquement
à pied.
Visite
de Mokha :
Il ne reste plus grand chose des splendeurs passées
: les quelques pauvres constructions modernes ont supplanté les
restes des bâtiments et ruines de l'ère ottomane, encore visibles
çà et là dans les rues.
Seule la mosquée Ash Shadhili, au dehors de la ville, se dresse
encore, bien qu'envahie par les sables, comme simple et dérisoire
témoignage du passé. |
|
de Al Mafraq à TAEZ
:
Km 211 :
(Km 62) |
Revenir à Al Mafraq
. |
Km 223 :
(Km 50) |
Al Barah : village-rue avec petit
marché et resto. La route remonte vers les moyens plateaux par un
wadi verdoyant, après avoir traversé les dernières
plantations de bananiers, de papayers et les champs de maïs et de
sorgho. |
Km 273 :
(Km 0) |
Taëz (cf itinéraire
n° 4) |
|