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ITINERAIRE N° 8 : La côte de la Mer Rouge : la Tihama
LA TIHAMA
 
         vers Jizan (Arabie Saoudite)

                                                vers Sana'a
 
 

AL HODDEIDAH

                                   66
 

                                           Bayt el Faqi **

                                      37                PLAINE

                                                               de la
    MER 
                        Zébid **                     TIHAMA
                                                 Al Jarrahi
  ROUGE
                                                 38
                                                                    Hays
           Al Khawkha **          27

                                                                                                vers Sana'a

                                                             70

                                                                           62                     TAEZ*

                                                                              Al Barah
                                                                        Al Mafraq

                          Mokha        32

 

 
Renseignements pratiques sur l'itinéraire :
Kilométrage (de Al Hoddeidah) : Bayt El Faqih : 66 km - Zébid : 103 km - Al Khawkha : 168 km - Taëz : 273 km
Mode de déplacement : Taxi bande rouge - Stop
Bus (Taëz-Al Hoddeidah : 4h) arrêts à Bayt El Faqih, Zebid, Hays (Al Khawkha), Al Mafraq, Mokha
Autorisation obligatoire à retirer au Ministère du Tourisme à Sana'a.
Gare des taxis à Al Hoddeidah : à la sortie de la ville, route de Sana'a et Taêz
Gare des taxis à Taêz : à la sortie de la ville, route de Al Hoddeidah
Etat des routes : Excellent - Piste de Hays à Al Khawkha et de Al Khawkha à Mokha par la plage.
Situation : sans problème, même pour les voyageurs individuels.
Durée : 2 jours .
Conseil : Etape à Al Khawkha sur la Mer Rouge.
Hébergement : Al Hoddeidah (hôtels) et Al Khawkha (bivouac)
Intérêts : trés variés : plaine de la Tihama (architecture et habitants) - palmeraie et plage de Al Kawkha** et la Mer Rouge - architecture singulière de Zébid** - Marché de Bayt El Faqih** (le vendredi) 
   La Tihama est une longue bande côtière désertique s'étendant tout le long de la Mer Rouge, des côtes de l'Arabie Saoudite au nord jusqu'au détroit de Bab El Manded au sud. Le climat y est austère : température élevée toute l'année pour un degré d'humidité extrême.
Autre pays, autre Yémen, les habitants de la Tihama sont radicalement différents des régions montagneuses : visages noirs de peau, de type abyssin, femmes non voilées arborant parfois de profonds décolletées, certains historiens y voient les descendants des occupants éthiopiens du Yémen aux III et VIe s, et d’esclaves affranchis au début du siècle.
Les paysages, que certains jugent parfois monotones, sont exclusivement de type steppe désertique, avec de belles dunes entre Al Hoddeidah et Bayt El Faqih et près de Bajil.
Malgré son climat torride, la Tihama est une grande région agricole. On y cultive le sorgho, les papayers et même le coton. L’élevage est aussi pratiqué (bovins et dromadaires). La Tihama est une important région industrielle pour le Yémen, ainsi qu'un débouché économique grâce au port de Al Hoddeidah
L'architecture contraste aussi beaucoup avec les Hauts-Plateaux ou les régions de l'est du pays. L'habitat principal est une case de terre et de branches. 
Hormis les principales villes que sont Al Hoddeidah, Zébid, Bayt El Faqih, la Tihama est parsemée de petits villages, allant de quelques huttes à près de 2000 habitants, à l'organisation très particulière : chaque famille entoure sa propriété d'une palissade d'épineux (de plus en plus remplacée par des parpaings ou des tôles), protégeant les habitations de l'appétit des animaux domestiques !
A l'intérieur de chaque propriété, hommes, femmes, enfants et animaux possèdent leur hutte respective d’environ 4 à 5m de haut. Les murs intérieurs enduits de boue sont recouverts d'empreintes de doigts et de divers objets multicolores, ou de dessins de formes géométriques de couleurs vives. On dort sur de grands lits tressés surélevés, appelé Serir.
La cuisine, à l'extérieur, est constitué d'un minuscule enclos à ciel ouvert cerné d'un mur de terre, avec au centre, un petit four en terre en guise de foyer.
Zébid constitue la limite sud de ces villages typiques de la Tihama.
A proximité de chaque petit village se trouve un puits, souvent équipé d'une moto-pompe. Grâce à l'eau de la nappe phréatique (à 150m de profondeur) alimentée par les eaux des montagnes toutes proches, on y cultive toutes sortes de légumes approvisionnant les marchés locaux de la Tihama et des Hauts Plareaux.



Km 0 : AL HODDEIDAH :                           retour haut de page
(Km 273)  
Temps de visite : une demi-journée maximum
Intérêts : souk - marché aux poissons (tous les matins au port)
Quatrième ville du Yémen avec 300 000 habitants, entièrement reconstruite, Al Hoddeidah est plutôt décevante avec ses longues avenues poussiéreuses bordées de constructions modernes sans charme.
Port depuis 4 siècles, Al Hoddeidah a toujours été un mélange d’influences arabes, africaines et indiennes, un trait d’union entre les trois continents.

Histoire de Al Hoddeidah :
Le port de Al Hoddeidah est évoqué pour la première fois au XVIe s., époque où les ports de Al Luhayya et de Mokha avaient la suprématie sur la Mer Rouge. Il fut détruit une première fois en 1807 par des tribus du nord. A partir de 1850 et grâce aux turcs, nouveaux occupants du Yémen, qui désiraient concurrencer le port d'Aden contrôlé par les britanniques, Al Hoddeidah devint un grand port. Dans le même temps, suite à la crise du café, l’activité de Mokha commençait à chuter.
Al Hoddeidah servit de base de repli aux armées ottomanes qui essayèrent, jusqu'en 1918, de s'emparer des Hautes Terres. Les turcs ayant pactisé avec les Allemands pendant la première guerre mondiale, les Italiens détruisirent alors le port de Al Hoddeidah, provoquant un exode de la population vers les montagnes.
Comme Aden, Al Hoddeidah est un port en eau profonde. Dans les années 70, il était l'un des plus fréquenté du monde. Mais son activité a chuté depuis une vingtaine d'années, concurrencé par Aden et surtout par Al Mukalla.

Visite de Al Hoddeidah :
Au premier abord, Al Hoddeidah ne présente que peu d'intérêt.
Mais de son ancien quartier turc dont subsistent quelques maisons délabrées sur les quais du vieux port (superbes moucharabiers en bois sculpté), se dégage une ambiance de passé glorieux révolu .
Mis à part cette particularité architecturale, le reste de la ville est de construction moderne sans charme véritable.
Le souk se situe au centre de la vieille ville, aux ruelles étroites et couvertes. Nombreux boutiquiers, artisans, marchands d’épices aux étals odoriférants. Ballade à faire le soir. D'une manière générale, en raison de la chaleur, il existe une petite vie nocturne à Al Hoddeidah, contrairement à Sana'a. Les gens se réunissent à l'entrée du souk ou sur la place At Tahrir.
A voir surtout le marché aux poissons au port de pêche, au sud de la ville, tous les matins à partir de 7h . Les pêcheurs vident leurs bateaux tout en négociant le prix de leur cargaison. Vente à la criée. Nombreux poissons très variés (dont requins, raies,...)
A côté du marché, petit chantier de boutres où l'on peut admirer les dhows, bateaux traditionnels de la Mer Rouge.

Hébergement à Al Hoddeidah :
Al Hoddeidah constitue une étape si vous venez des montagnes (Sana'a, Djebel Haraz) ou si vous remontez du sud de la Tihama (Al Kawkha, Taêz).
Nombre d'hôtels agréables (mais souvent pas très propres) à air conditionnée (vu le climat, ce n'est pas du luxe) vous permettent de faire une escale reposante. Mais si vous insistez pour dormir dans un funduq, alors bonne chance ! La plupart des hôtels au bon rapport "confort/prix" se situe place At Taghir.
Hôtel AL BORG : sur la place At Tahrir - Moderne et confortable
Douches et climatisation dans chaque chambre. Pas très propre - Resto en terrasse - 
Hôtel BRISTOL : sur la place At Tahrir - Standing supérieur au Al Borg , refait à neuf.
Hôtel Al IKHWA : sur la place At Taghir, direction Sana’a - Pas très propre 
Hôtel Al LAIALI : proche de la corniche - Très bien, avec sdb et clim 
Hôtel AMBASSADOR : sortie de la ville vers Sana'a, excentré -
Hôtel TAJ AWSAN : sur la route de Sana'a, en arrivant à gauche - Hôtel récent, le plus luxueux - Tout pour plaire ! Chambres confortables avec sanitaires propres - La meilleure adresse de Al Hoddeidah mais aussi la plus chère.
Hôtel al FAKHAMA : sur la corniche - Même standing que le Taj Awsan (genre 3 étoiles).



de Al HODDEIDAH à BAYT El FAQIH (66 km) :
 
Km 16 : 
(Km 257)
Après avoir quitté Hoddeidah, bifurcation à droite (direction sud) vers la Tihama et Bayt El Faqi (la route tout droit direction est continue vers Sana'a).
Km 26 à 39 :
(Km 234 à 247) 
Beaux cordons de dunes. Tout le long du trajet, et cej usqu'à Zébid, se dressent les huttes en terre des villages de la Tihama.



Km 66 :   BAYT El FAQIH**
(Km 207)  
S’y rendre : sur l’axe Al Hoddeidah-Taëz - Taxi bande rouge - centre du village légèrement à l’est de la route
Temps de visite : 2/3 h
Intérêt : marché du vendredi**, un des plus intéressant du pays.
Bayt El Faqi est l’une des villes les plus typiques de la Tihama où vous pourrez acheter, dans son souk, les produits de la région (tissus) et admirer les costumes locaux. Visitez la petite ville de préférence le vendredi matin, jour de marché, l'un des plus animé du pays.

Histoire de Bayt El Faqih :
Bayt El Faqih fut fondé au début du XIIIe siècle par le sage et voyageur Cheik lettré Ahmad Ibn Musa, d'où le nom de la ville, "la maison du lettré". Ce saint homme s'établit en ce lieu avec tant de disciples que le village s'éleva à cette endroit.
Au XVIIIe s., Bayt El Faih était un grand centre de stockage et de sélection du café en provenance des montagnes et principalement du Djebel Harraz (Manakha). La ville devint ainsi une importante place de négoce du café : les marchands venaient du Hedjaz, d'Egypte, de Syrie, de Turquie, et même du Maroc, de Perse et d'Inde pour négocier la précieuse denrée. Le café était ensuite acheminé vers le port de Mokha avant d’être embarqué pour l’Occident.

Bayt El Faqih est citée dans " Fortune Carré " de Joseph Kessel comme siège de la puissante tribu des Zaranigs en guerre contre l’Imam de Sana’a. Les Zaranigs se distingués par leur costume, couteau recourbé et cercle d’argent sur le front.

Visite de Bayt El Faqih :
Bayt El Faqih est célèbre pour son marché hebdomadaire tous les vendredis, créé par les turcs lors de leur occupation de la ville. 
Ce marché est le plus grand de la région, le plus intéressant du Yémen et le plus réputé depuis le XVIIe s.. C'est l'occasion de voir réunis en un lieu unique tous les aspects de la Tihama et des ses habitants : femmes aux robes colorées portant des chapeaux pointus en paille, hommes sans jambia portant la futa, produits artisanaux et agricoles, ...
Au souk au bétail sur un vaste terrain vague au nord, se vendent chèvres et dromadaires. L'artisanat tient aussi une place importante : poterie, vannerie, mais surtout tissus, très réputés, dont on peut voir la fabrication dans les rues de la ville.
Le bois, vendu en troncs ou en fagots, est une matière rare et respectée, dont on comprend l'importance au sérieux des négociations.
A ne pas manquer, la rue des guérisseurs. Ces "docteurs" posent des ventouses en cornes de vaches après avoir pratiqués des incisions sur le dos ou le crâne, et en aspirent le mal. Photos interdites.
Derrière le souk, l'ancienne forteresse abandonnée domine la ville. A l'intérieur, un vieux canon anglais et d'anciens militaires de l'armée royaliste de l'Imam qui, depuis la Révolution de 1962, continuent à vivre dans la caserne.

Hébergement à Bayt El Faqih :
Funduq : rudimentaire - Très chaud ! Pas recommandé de dormir à Bayt El Faqih



de BAYT El FAQIH à ZEBID :
 
Km 85 
(Km 88)
Al Husaynyah . Village-rue avec moulins à dromadaires produisant de l'huile de sésame. Plantations de coton juste avant et aux alentours du village .
Km 88 
(Km 85)
A la sortie du village, grandes plantations de papayers.



Km 103 :   ZEBID** 
(Km 170)  
S’y rendre : sur l’axe Al Hoddeidah-Taëz - Taxi bande rouge - centre du village légèrement à l’ouest de la route.
Temps de visite : 2h
Intérêts : architecture en briques (style unique dans le pays) classée Patrimoine de l’Humanité par l’Unesco. Visite possible de la Grande Mosquée
Isolée dans la plaine désertique de la Tihama, Zébid n’en est pas moins une agréable petite bourgade, beaucoup plus calme que sa voisine Bayt El Faqi, et par conséquent une halte appréciée après les heures de route sous le soleil de la Tihama.
Zébid constitue la limite sud des villages de huttes de la Tihama.

Histoire de Zébid :
Zébid fut fondée en 819 par Muhammad Ibn Ziyad, dernier gouverneur abbasside, qui devait y établir la dynastie ziyadite (qui perdura jusqu’en 1012). Il créa l'Université de la ville qui fut en activité jusqu'à la révolution de 1962. La ville devint alors un grand centre intellectuel et commerçant : c'est dans sa prestigieuse Université, qui attirait tous les érudits du monde entier, qu'aurait été inventé l'algèbre et que fut élaborées les doctrines Shaféite (aujourd'hui ralliée au Sunnisme).
Mais Zébid connut son apogée sous la dynastie des Rasulides (1229-1454). Elle devint même capitale du Yémen de 1295 à 1400. La ville comptait alors près de 86 mosquées et écoles coraniques qui accueillaient 5000 étudiants et théologiens venus de Madagascar, de Zanzibar, d’Inde et même d’Indonésie. Autour de la ville, sur 1500 hectares s’étalaient jardins, cultures et palmeraie. A partir du XVIe s. et de l'occupation ottomane, l'activité universitaire et commerciale de Zébid commença à décroître, et l’ensablement de son petit port ne fit qu’accentuer l’isolement de la ville.
Zébid a perdu de son prestige passé, mais l'ambiance de ses ruelles au sable propre, ses maisons de briques blanchies aux façades ornées (style unique au Yémen) et protégées des regards par de hauts murs, cette tranquilité et cet exotisme ambiant font régner une atmosphère particulière qui inspira Pasolini pour le tournage de son film des "Mille et Une Nuits" en 1973.

Visite de Zébid :
Sur la grande place, agrémentée d'arbres, se dresse la citadelle turque, aux remparts imposants. Visite possible. Fouilles archéologiques en cours.
La mosquée Al Asha'ria, ou Grande Mosquée, actuellement en restauration, s'élève au coeur de la ville, plus a l'ouest de la grande place, juste après le souk. La montée au fil des siècles du niveau de la rue a fait qu'aujourd'hui, le sol de la mosquée est surbaissé d'un mètre (ce phénomène se remarque sur d'autres maisons de la ville) .
La visite de la mosquée est possible mais demandez toujours l'autorisation. Dans le même style architecturale locale, les murs de briques blanchies. Passée l'entrée de la mosquée et ses bassins d'ablutions, s'ouvre la grande salle de prières, au balcon en bois peint, donnant sur une cour carrée à arcades. 
Tout près de la mosquée, à une centaine se mètres en revenant vers le souk, des maisons typiques de l'architecture locale peuvent se visiter (les propriétaires vous le proposerons d’eux-même, sinon demandez " Bayt " = maison en arabe). Ces demeures constituent un bon exemple de la singulière architecture de Zébid : la porte d’entrée franchie, on débouche sur une cour privative.
 Les façades sont décorées de motifs géométriques en stuc. La salle principale se situe à l’étage. 
Les poutres du plafond, en acacias ou jujubier, sont richement décorées de peintures et de sculptures, distinction réservée alors aux familles aisées.Assis sur les sérir (bancs tressés), les propriétaires vous serviront du thé ou des boissons fraîches.
Malheureusement, ces demeures, témoignage des splendeurs passées de la ville, tombent souvent en décrépitude, bien que Zébid soit classée Patrimoine de l'Humanité par l'Unesco 
depuis décembre 1993.



de ZEBID à Al KHAWKHA (  km) :
Km 115 
(Km 58
Al Djarahî . Souk tous les mardis très animé. Petit resto réputé : très bon poulet boucané. Etape déjeuner possible sur la Tihama.
Km 141 
(Km 132) 
A partir de Hays , célèbre pour ses poteries (pas extraordinaires pourtant !), une piste de 27 km en bonne état quitte la route principale vers l'ouest pour conduire au petit village de pêcheurs de Al Kawkha.



AL KHAWKHA **   
S'y rendre : de Hays, stop (être patient) ou 4X4 - 27km de Hays
Temps de visite : 2/3 h - Nuit sur place recommandée
Intérêts : village de pêcheurs - palmeraie et plage - chantier de boutres
Sans particularité mais au charme africain des villages de la Tihama.
Sans particularté mais au charme africain typique des villages de pêcheurs de la Tihama, Al Khawkha constiture une étape agréable au bord de la Mer Rouge. La petite palmeraie à 2km nord du village, où ont éte aménagés des bivouacs, ajoute un charme au site. Une petite plage rendra le séjour en ce lieu encore plus appréciable.
Sur la plage au nord de Al Kawkha, de nombreux "chantiers navals" construisent des boutres en bois (dhows) de style éthiopiens, en utilisant des techniques encore très rudimentaires. Ces boutres, au ventre large et à la silhouette profilée vers la proue, sont peints de couleurs vives. Ce style est communs à tous les boutres de la corne orientale de l’Afrique.
Remarquez près des chantiers de petits puits d'eau douce à quelques mètres seulement de la mer.
Même si les plages ne sont pas aussi belles que sur l'Océan Indien, c'est le seul site balnéaire agréable de la Mer Rouge. Aigrettes, hérons et autres oiseaux visibles surtout au coucher du soleil 
Pour ceux qui auraient apporté masque et tuba, un pêcheur vous conduira avec son bateau, (contre 500 rials/25F, normalement !), sur la barrière de corail située à une centaine de mètres de la plage. Absolument superbe si la mer est calme. Embarquement en face du campement de chez Chami, 1 ou 2 km au nord du chantier de boutres.

Hébergement à Al Kawkha :

Al Kawkha constitue une étape idéale dans la Tihama. Les lieux d’hébergement se situe tous quelques kilomètres au nord du village, au bord de la mer.
- Chez Chami, des bivouacs ont été aménagés dans la palmeraie qui longe la plage, avec des huttes en branches de palmiers, WC et douche en prenant l'eau du puits ! Ambiance petit paradis sur île déserte. Suivre le panneau "Tourist Hôtel" , au niveau du deuxième panneau à 3 km au nord du village, tournez à gauche pour rejoindre la plage et le bivouac.
Possibilité de manger sur place (repas poisson). 
- A côté de chez Chami, Sindbad hôtel, bivouac très bien aménagé, avec petites huttes plus luxueuses que chez Chami, resto et boutique.Cadre agréable au bord de l’eau.
- 1 km plus au nord (4km au nord du village), Al Khawkha Tourist Hôtel ou Tourist Village.
Moderne avec chambres climatisées et bungalows. Suivre les panneaux "Tourist Hôtel". (personnellement, ça ne vaut pas le bivouac !).
- Al Makha : après les chantiers vers le nord, au bord de la lagune, sous les palmiers. Bungalows modernes avec sanitaires.

Restaurants à Al Kawkha :
Petits restos et ravitaillement au village. Goûtez au poisson cuit au fond du four. Restos dans les bivouacs et hôtels.



de Al KHAWKHA  à MOKHA :

Il existe deux possibilités :

a - Rejoindre Mokha par la piste en longeant la côte. C'est l'occasion d'admirer des petits villages de pêcheurs perdus entre désert et mer.
La piste oscille entre plage et steppe désertique, au gré du chauffeur et de l'état des pistes. Trajet magnifique.
Attention : cet itinéraire superbe ne doit s'entreprendre qu'avec un guide connaissant parfaitement le trajet. A éviter après orage.
Pas de taxi, stop très aléatoire, voire impossible, 4X4 très recommandé.

b - Revenir sur la route goudronnée à Hays au Km 141 :
Km 141 
(Km 132)
Hays . Retour sur l'axe goudronné Al Hoddeidah - Taêz.
Jusqu'à Al Mafraq, la route se rapproche des montagnes et traverse de nombreux wadis temporaires.
Km 211 
(Km 62)
Al Mafraq , au carrefour des routes de Taêz et Mokha, constitue le point central du trafic d'alcool au Yémen. Des hommes attendent au bord de la route les éventuels clients. Aux inconditionnels de la bouteille, ou tout simplement aux amateurs d'aventures, ils vous entraîneront dans leurs petits villages reculés, loin des regards, et vous y découvrirez des quantités impressionnantes d'alcool cachées dans leurs huttes.



MOKHA   
S'y rendre : de Al Mafraq, stop ou arrêter un taxi. 32km de Al Mafraq à Mokha, bonne route goudronnée
Temps de visite : 1 h
Intérêt : ruines 
Histoire de Mokha :
Mokha a donné son nom au premier café connu des européens. Ce dernier, bien qu'importé d'Ethiopie, aurait été torréfié pour la première fois dans ce petit port.
A partir du XVe s., Mokha fut le port exportateur du café cultivé sur les Hauts Plateaux et connut ses heures de gloire du XVIe au XIXe siècle grâce à son monopole sur la denrée. Anglais et Français y avaient même construit des usines de torréfaction. La demande fut tellement importante que des plants de caféiers furent exportés vers l'Asie. Très vite, les cafés asiatiques, puis africains concurrencèrent le café yéménite. Le port de Mokha déclina à partir du XIXe s.
Contrairement au reste du Yémen, Mokha a eu un contact important avec les Occidentaux : les européens avait même leur cimetière au nord de la ville. L’explorateur danois Niebhur arriva à Mokha avec ses compagnons en mai 1765. Il cite déjà les nombreux étrangers présents dans le port et les discriminations religieuses à leur égard : les juifs et les chrétiens ne pouvaient, par exemple, traverser la ville à dos d’âne, mais uniquement à pied.

Visite de Mokha :
Il ne reste plus grand chose des splendeurs passées : les quelques pauvres constructions modernes ont supplanté les restes des bâtiments et ruines de l'ère ottomane, encore visibles çà et là dans les rues.
Seule la mosquée Ash Shadhili, au dehors de la ville, se dresse encore, bien qu'envahie par les sables, comme simple et dérisoire témoignage du passé. 



de Al Mafraq à TAEZ :
 
Km 211 : 
(Km 62)
Revenir à Al Mafraq .
Km 223 : 
(Km 50)
Al Barah : village-rue avec petit marché et resto. La route remonte vers les moyens plateaux par un wadi verdoyant, après avoir traversé les dernières plantations de bananiers, de papayers et les champs de maïs et de sorgho.
Km 273 : 
(Km 0)
Taëz (cf itinéraire n° 4)